"CATHY COME HOME" DE KEN LOACH

VENDREDI 30 JANVIER 2015 A 19H A LA MLIS (AUDITORIUM - ENTREE LIBRE), VENEZ DÉCOUVRIR LE FILM QUI SOULEVA L’INDIGNATION NATIONALE LORS DE SA DIFFUSION EN 1966. DANS LE CADRE DE CINE O'CLOCK.

Cathy come home (1966 – 77 min – VOstf ), Prix du Cinéma européen à Munich en 1986

Cathy et Reg sont amoureux, ont trois enfants, un appartement refait à neuf, deux salaires… Soudain Reg perd son emploi suite à un accident. Commence alors la chute et le cycle infernal : de taudis en caravanes, de tentes en foyers réservés aux femmes et enfants, la famille va vivre d’expédients et se séparer.

L’un des tous premiers films de Ken Loach, réalisé pour la télévision britannique.  Ce film fut regardé par un quart de la population lors de sa diffusion en 1966 et souleva l’indignation nationale. Une semaine après, l’association d’aide aux sans-abri « Shelter » était créée.

Un film qui fait prendre conscience d’un problème social toujours d’actualité autant qu’il est œuvre d’art. Le zoom de Cathy come home tient les corps dans son entrave. Il redouble peut-être cette injonction sourde que laisse entendre l’impératif du titre : « Cathy come home !« , « Cathy rentre à la maison !« . Contrairement à Rossellini, Loach ne filme pas la chute des corps, leur brutal écrasement par le raccord, qui va du plan général en grande profondeur, au plan serré sur la victime tombée à terre. Il n’y a plus, chez Loach, cet espace de la collure où meurt le personnage de fiction. Il n’y a qu’un retour au point de départ, l’impossible arrachement à une condition, le dépassement rêvé mais jamais véritablement tranché, dans un monde qui ne vit déjà plus assez d’utopies pour lâcher ses personnages dans la coupe et la profondeur. L’espace, désormais, colle à l’optique de la caméra. Et dans le champ politique, le zoom nous assigne une place où nous sommes avant tout renvoyés à notre impuissance de spectateurs : c’est cette fin du mythe collectif du cinéma, du statut tragique de son personnage, et de l’empathie de son spectateur que nous raconte, dès son premier film, le dernier des Justes du cinéma britannique. Laurent Roth (in Images documentaires n°26/27)


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