PREMIERS LONGS METRAGES REMARQUÉS !
Les Gens de la rizière (Neak sre - VOstf)
Premier long
métrage de Rithy Panh. L'histoire de Vong Poeuv, de sa femme Yim Om et
de leurs sept filles. La culture du riz rythme leurs vies, leurs joies,
leurs croyances, leur survie... La terre est petite, la famille
nombreuse, les enfants grandissent. L'équilibre est fragile. Un incident
banal survient, et le cycle de vie se transforme en cycle de tragédie.
Les Gens de la rizière est le premier long
métrage de Rithy Panh, jeune Cambodgien réfugié en France. C'est un
chant d'amour à sa terre natale : « Je veux crier que ce pays existe,
avec sa culture, ses traditions et sa sensibilité. » Ce qu'il a le plus à cœur, c'est de transmettre quelques images « vraies ». Gestes
minutieux, traditions, croyances : le film est d'une extrême précision.
Sans folklore. Tout a été entièrement tourné sur place, au Cambodge,
malgré les difficultés. Tous les acteurs sont des amateurs. La fiction
n'a ici d'autre but que de dévoiler la réalité.
Réalité d'un Cambodge essentiellement rural, qui n'a que son travail
pour seule richesse. Quelle que soit l'époque (le film n'est pas situé
historiquement), quel que soit le lieu, l'important pour ces « gens de
la rizière » est toujours de mener à bien la récolte. Même si, comme le
montre le film, il faut en passer par la tragédie. Philippe Piazzo, in Télérama
Né en 1964 à Phnom Penh au Cambodge, Rithy Panh est interné à l’âge de
11 ans, comme tous les Cambodgiens, dans les camps khmers de
réhabilitation par le travail. Quatre ans plus tard, en 1979, il
parvient à s’échapper et arrive au camp de réfugiés de Mairut, en
Thaïlande. Un an plus tard, il s’installe en France et en 1985, il entre
à l’IDHEC.
Devenu réalisateur, il possède aujourd’hui la double
nationalité. Il a dédié la plupart de ses films à son pays d’origine,
traumatisé par un génocide d’une violence extrême – 2 millions de
Cambodgiens, soit un sur quatre, exterminés en quatre ans. « Sans cette
guerre, je ne serais jamais devenu cinéaste. Je témoigne pour rendre aux
morts ce que les Khmers rouges leur ont volé. Je suis un passeur de
mémoire en dette vis-à-vis de ceux qui ont disparu. »
Rithy Panh se
spécialise dès lors dans le documentaire, et toute son œuvre porte la
marque du génocide et se veut travail de mémoire et de recherche des
racines de la culture cambodgienne. Il montre les horreurs qui ont eu
lieu dans son pays dans Site 2 (1989), La Terre des âmes
errantes (1999), Les Gens de la rizière, présenté en compétition
officielle à Cannes en 1994, et Un soir après la guerre en
compétition dans la section Un Certain Regard en 1998. Mais c'est
surtout le documentaire S21, La Machine khmère rouge qui frappe les
consciences de tous les pays. Dans ce film, Rithy Panh confronte les
trois rescapés de la base S21 - où 17.000 Cambodgiens ont été torturés
et exécutés - à leurs anciens bourreaux. Présenté dans de nombreux
festivals, ce film est notamment primé à Cannes en 2003. En 2005, Rithy
Panh présente hors compétition à Cannes Les Artistes du théâtre brûlé , et se concentre en 2007 sur le sort des femmes qui se prostituent au
Cambodge dans Le Papier ne peut pas envelopper la braise. Également
acteur il joue dans Holy Lola de Bertrand Tavernier - Rithy Panh
consacre son travail à l'histoire de son pays, à un travail de mémoire
et de recherche d'une identité cambodgienne à reconstruire.
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