Luc, un jeune et brillant architecte dont le talent n'est pas encore reconnu, mène une vie paisible avec sa femme Stéphanie, monitrice de sport, dans la merveilleuse région de Charlevoix, au Québec. Femme splendide, belle maison, des amis fidèles, chasse, ski, hockey… une vie parfaite, dirait-on. Invité à un colloque d'architecture à Toronto, il rencontre Lindsay, une femme mystérieuse qui bouleversera sa vie.

Inédit dans les médiathèques.

Non, Denys Arcand n’est pas devenu un cinéaste contemplatif délaissant la critique sociale pour la fabrication d’images esthétisantes. Son dernier film, Le règne de la beauté, n’est pas l’œuvre superficielle décriée par les critiques de ce monde. Sous les images bucoliques de ce film se cache une critique radicale de la société contemporaine et de son hédonisme autistique. Alors que Denys Arcand nous avait habitués à un cynisme tapageur dans ses films précédents (Le déclin de l’Empire américain, Les invasions barbares, L’âge des ténèbres), il nous propose ici un point de vue qui, pour être plus discret, n’en est pas moins ravageur. (...) Son nouveau film est une méditation sur l’injustice de la beauté et la fausseté des images, deux thèmes qui vont jusqu’à se confondre dans une mise en scène hétéroclite qui déjoue les clichés pour nous en faire voir l’envers politique et sociologique. Véritables clés d’interprétation, les scènes du film où les personnages pratiquent le sport (tennis, hockey, ski alpin, golf, etc.) sont nimbées d’une aura spectaculaire qui met en cause leur signification. L’utilisation récurrente du ralenti lors de ces scènes nous donne à voir une représentation de la réalité qui semble emprunter ses codes au discours publicitaire et médiatique entourant aujourd’hui toute pratique sportive, et ce procédé a comme effet de placer le spectateur dans une position des plus inconfortables ; il comprend alors — et je reprends ici les mots que François Ricard employait pour décrire l’univers romanesque de Milan Kundera — que ce qu’il regarde n’est plus « une histoire, mais bien le simulacre d’une histoire ; les personnages ne sont plus des personnages, mais des ombres de personnage ». Aussi, cette révélation ne quitte plus le spectateur durant tout le reste du film, et ce doute ontologique n’épargne rien de ce que Denys Arcand nous montre. (...) Dominique Corneillier. LeDevoir.com, quotidien indépendant du Québec. Ici pour lire la suite de la critique.

Denys Arcand est un réalisateur, scénariste, acteur et producteur de films québécois. L'œuvre de Denys Arcand est à l'image de la transformation du cinéma québécois. Son travail est composé d'œuvres documentaires fortes et critiques, ainsi que d'un cinéma de fiction profondément ancré dans la réalité socioculturelle du Québec. C'est probablement la période la plus originale de son œuvre. La cinématographie d’Arcand témoigne d’une réalité québécoise d’une époque qui s’étend des années 1970 jusqu’au début du  XXIème siècle. En y abordant les thèmes du nationalisme, du syndicalisme et de la corruption, ses films  permettent une compréhension historique du Québec. Parmi ses œuvres marquantes, citons Le Déclin de l'empire américain (1986), Les Invasions barbares (2003), oscar du meilleur film en langue étrangère et Palme du meilleur scénariste au festival de Cannes en 2003 et Jésus de Montréal qui obtient le prix du jury au festival de Cannes en 1989. En 2015 sort Le règne de la beauté avec Mélanie Thierry et Eric Bruneau. La chute de l'empire américain, sorti en 2019 en France, clôt une trilogie entamée avec Le déclin de l’empire américain et Les invasions barbares.

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Ce film est interdit aux moins de 16 ans.