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"LA FERME DES ANIMAUX" DE J. HALAS ET J. BATCHELOR
Une fable civique et sociale pour adultes dans sa version restaurée et inédite, en Vostf !
Vendredi 5 février à 19h, à la MLIS (entrée libre et gratuite) dans le cadre des rendez-vous cinéma "Nous allons vous en faire voir !" et de la 21e édition de Ciné O'Clock !
Lors de sa sortie en Angleterre, en avril 1954, il fut aussitôt
couronné « Meilleur film de l’année » par la critique. Aujourd’hui, il
semble doublement original. D’abord, parce qu’avec son ironie à
la Swift et sa tonalité dramatique il ne s’adresse pas aux bambins, mais
bien aux adultes. Ensuite, parce que, malgré la patine du temps, son
message est toujours d’actualité. On admirera la stylisation
des décors, plus proches de la peinture que du réalisme douceâtre à la
Disney, alors en pleine vogue.» Bernard Génin, in Télérama.
Fidèle au célèbre roman de George Orwell,
cette fable civique et sociale relate comment les animaux d’une ferme
se révoltent contre leur fermier brutal et borné qui les exploite
méchamment. Les cochons qui sont les plus acharnés et dont Boule de
Neige et Napoléon sont leurs « leaders », réorganisent, après expulsion
du maître, les lois qui régiront l’égalité entre tous : Tout
ce qui est sur deux jambes est un ennemi. Tout ce qui est sur quatre
pattes ou possède des ailes est un ami. Aucun animal ne tuera un autre
animal. Tous les animaux sont égaux. Jusqu’au jour où quelques-uns
décident que certains animaux sont plus égaux que d’autres…
Premier long métrage d’animation européen pour adulte, Animal farm
(1954, 70 min), réalisé d’après l’œuvre éponyme de George Orwell, reste
sans doute le film le plus célèbre de la carrière bien remplie de John Halas et Joy Batchelor. Le projet original de leur producteur américain était fortement idéologique, mais les deux associés britanniques, John Halas et Joy Batchelor, insistèrent sur la nécessité d’en faire un film grand public universel sur la liberté.
Animal Farm, constitué de 750 scènes nécessita 300 000 dessins et deux ans de travail, mené par plus de soixante-dix personnes. Mathias Seiber en composa la musique pour 36 instruments et tous les animaux furent doublés par la seule voix de l’acteur Maurice Denham.
A sa sortie, en 1954, soit cinq ans après la disparition de George Orwell, les critiques du Royaume-Uni élurent Animal Farm « Meilleur film de l’année » et, de l’autre côté de l’Atlantique, le New York Times le qualifia de “chef-d’œuvre”.
Quelques critiques furent émises quant au changement de l’épilogue qui,
dans le roman, était sinistre et ironique, tandis que dans le film, il
se transformait en un dénouement heureux. John Halas répondit à celles-ci : Je suis convaincu que c’est précisément ce final d’espoir qui donne sa force au message du film.
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