ALAIN CAVALIER, MASTER DOCUMENTAIRE DE LUSSAS : LES COURTS DU REEL

Dans le cadre du Festival du film court de Villeurbanne, projection de films d'Alain Cavalier et du Master 2 "Documentaire de création" de Lussas, rencontre avec Boris Chomon et Julien Huger, réalisateurs, samedi 26 novembre 2016 à partir de 14h30, à la Maison du livre, de l’image et du son.

Programme découverte
Quatre films de la série Portraits d’Alain Cavalier, Caméra One 1986 – 1991
samedi 26 novembre à 14h30

« Au commencement, il y eut une rencontre : intrigué, en rentrant chez lui, à Paris, par un atelier allumé tard dans la nuit, Alain Cavalier se décide un jour à en pousser la  porte. Il fait ainsi la connaissance d’une matelassière, qu’il revient filmer peu après, accomplissant les gestes de son métier tout en livrant des bribes de sa vie. Ensuite, il y  aura La fileuse, L’orangère, La rémouleuse… au total vingt-quatre portraits de femmes exerçant ces petits métiers de Paris en voie d’extinction, par lequel Alain Cavalier, artisan de cinéma, semble revenu à la source de son art (et métier) de cinéaste, celui d’enregistrer le réel et le frémissement de la vie. » Ciné-Club de Caen

Les films projetés :
La repasseuse (1986, 11 min)
La bistrote (1987, 11 min)
La dame-lavabo (1988, 11 min)
La gaveuse (1991, 13 min)

J’ai tourné vingt portraits. Mon désir est d’archiver le travail manuel féminin. Mon espoir est qu’entre le premier et le dernier portrait, ce soit aussi l’histoire du travail  d’un cinéaste. Comment filmerai-je ma soixante-dix-huitième rencontre ? J’ai choisi cette courte durée de treize minutes environ pour plusieurs raisons : ne pas ennuyer,  échapper à toute coupure, réaliser le film vite, dans un élan et sans trop de ratures. Je ne suis pas un documentariste. Je suis plutôt un amateur de visages, de mains et d’objets : j’aime la générosité de ces femmes qui acceptent que je les filme. Rendre compte de la réalité ne m’attire pas. La réalité n’est qu’un mot, comme sa sœur jumelle, la fiction, que je pratique par ailleurs, avec un plaisir différent. Alain Cavalier


Programme compétition

Programme compétition, spécial « Master 2 documentaire de création » organisé entre l’Université de Grenoble Alpes et l’École documentaire de l’association Ardèche Images à Lussas
En présence de Boris Chomon et Julien Huger, réalisateurs

samedi 26 novembre à 16h00

Fondé sur le partenariat entre l’Université Grenoble Alpes et l’École documentaire de Lussas (Ardèche), le « Master 2 documentaire de création », destiné à sensibiliser les futurs réalisateurs aux enjeux formels et éthiques de leur pratique artistique tout en leur assurant une autonomie dans l’usage des outils, allie l’enseignement théorique à une « pratique » d’école de cinéma. Chaque année, les étudiants y poursuivent, tout au long de l’année, l’écriture d’un projet de film destiné à être réalisé et produit après la formation. En vivant ensemble pendant un an dans le village de Lussas, en partageant et en confrontant les pratiques comme les points de vue  ainsi que l’expérience, la singularité des regards peut s’affirmer, se conjuguer. Cette séance présente cinq courts métrages documentaires réalisés par de jeunes réalisateurs en formation entre 2010 et 2014, sur lesquels le public est invité à se prononcer pour le « Prix honorifique du meilleur court du Réel 2016 ».


Cette édition sera aussi l’occasion d’une rencontre conviviale entre le public et deux jeunes réalisateurs, Boris Chomon et Julien Huger, qui ont terminé leur Master 2 en 2013 et qui seront présents tout au long de l’événement.

Public et réalisateurs seront également invités à partager la diffusion d’un court métrage documentaire qui sera réalisé, en atelier d’initiation avec des adolescents, à la Maison du livre, de l’image et du son, quelques jours auparavant.

En savoir plus sur l’École documentaire de Lussas

La virada, de Lionel Rossini
(2010, France, 23 min)
La Virada, c’est la tournée de Simon, jeune épicier ambulant qui sillonne les hauts plateaux de l’Aubrac à la rencontre de ses clients. Sur ses traces, un graffeur  énigmatique ponctue la nuit de son message…

Calme relatif de Sarah Srage
(2012, France, 15 min)
Annick a traversé un siècle d’histoires et de guerres entre la Turquie et la Grèce, et moi je porte en moi des bribes de la guerre civile libanaise. Une phrase nous réunit «le feu derrière et la mer devant».

A ciel ouvert, de Boris Chomon
(2013, France, 18 min)
Dans certains recoins montagneux du Sud de l’Ardèche, des aires de nourrissage sont créées afin de repeupler la région en animaux sauvages se réappropriant leur environnement naturel.

On dansera sur nos tombes, de Julien Huger
(2013, France, 14 min)
Que reste-t-il du monde ouvrier lorsque le travail n’est plus ? Portrait d’une usine désaffectée à travers ses usages passés, présents et à venir…

En équilibre, de Anna Rok
(2014, France, 9 min)
Depuis qu’elle vit en France, c’est la première fois que Zaïnaba traverse un moment difficile. Parmi d’autres démarches, elle a besoin d’apprendre à faire du vélo, pour être plus libre et indépendante.

Retrouvez en cliquant sur ce lien tout le programme du Festival du film court de Villeurbanne :

Voir le programme complet de la 37e édition du Festival du film court de Villeurbanne