Se laver, s'habiller, marcher, jouer au basket, voici ce que Ben ne peut plus faire à son arrivée dans un centre de rééducation suite à un grave accident. Ses nouveaux amis sont tétras, paras, traumas crâniens… Bref, toute la crème du handicap. Ensemble, ils vont apprendre la patience. Ils vont résister, se vanner, s'engueuler, se séduire mais surtout trouver l'énergie pour réapprendre à vivre. Patients est l'histoire d'une renaissance, d'un voyage chaotique fait de victoires et de défaites, de larmes et d’éclats de rire, mais surtout de rencontres : on ne guérit pas seul.

* Prix Premier rendez-vous pour Soufiane Guerrab, Festival du Film de Cabourg 2017

* Prix d'interprétation masculine, Prix des Lycéens et Prix du Meilleur Film, Festival du Film de Sarlat 2016

Un saut dans une piscine pas assez remplie et Ben se brise une cervicale. Le ­voilà tétraplégique incomplet dans un centre de rééducation. Il y apprend à bouger un doigt. Puis un bras, et même une jambe. Il s’accroche, même s’il apprend que c’en est fini de ses ambitions sporti­ves… Mais comment pourrait-il se plain­dre, lui qui ne voit que des « tétras » qui ne ­progressent pas et des « TC » (traumatismes crâniens) qui ne guériront jamais ?

Fabien Marsaud, alias Grand Corps ­Malade, a été victime, adolescent, d’un ­accident semblable. De son expérience, il a d’abord tiré un livre. Puis, avec son pote réalisateur de clips Mehdi Idir, ce film, qui, par miracle, échappe à ­l’api­toiement. Tout, au contraire, y est épuré et rapide. Drôle, parfois — lorsque les handicapés se chambrent, en riant férocement de leur malheur. Cruel, aussi. Même l’idylle, un rien idéale, entre Ben et une ravissante jeune fille finit par sonner vrai. Les comédiens sont touchants, et d’abord ­Pablo Pauly, entrevu jusque-là dans quel­ques ­seconds rôles. Mais il faudrait citer tous les autres, qui forment autour de lui une sorte de chœur antique fraternel. Pierre Murat. Télérama.fr

Grand Corps Malade, de son vrai nom Fabien Marsaud, n'est pas un rappeur, ni un poète, mais un slameur. Le slam est une compétition de poésie venue de Chicago. Les compétiteurs se choisissent un pseudo et scandent leurs textes a cappella. Fabien scande sur scène avec ou sans accompagnement musical des mots qui parlent de lui, de son handicap, du "9-3" où il vit, de ses potes, de la société. Grand Corps Malade est le premier à avoir popularisé le slam en France. Il écrit ses premiers textes à 15 ans, puis découvre l'expérience des scènes ouvertes. En 2005, il acquiert une certaine notoriété et élargit son horizon de slameur à d'autres scènes. Ses nombreuses rencontres ainsi que sa signature avec le label AZ lui permettent de sortir un premier album intitulé Midi 20 en 2006. Après le succès incroyable de son livre Patients, Grand Corps Malade signe, en 2013, son grand retour à la musique avec un nouvel album Funambule. Grand corps malade est aussi acteur et réalisateur. Mehdi Idir rencontre en 2006 le slameur Grand Corps Malade avec qui il se lie d'amitié et pour qui il réalise de nombreux clips. En 2015, Mehdi Idir réalise un premier court métrage Le bout du tunnel inspiré d'une chanson de Grand Corps Malade qui retrace la vie de Laurent Jacqua, premier prisonnier à écrire un blog. En 2017, il réalise avec Grand Corps Malade le long-métrage Patients adapté du livre de ce dernier. Le film enregistre plus d'1 million de spectateurs et reçoit deux nominations aux César. En 2019, ils signent tous les deux le scénario et la mise en scène de leur second long métrage La Vie scolaire tourné dans leur ville de Saint-Denis et qui s'inspire de leurs vies de collégiens.

Retrouvez ici des albums et d'autres films de Grand corps malade, disponibles en DVD dans les médiathèques.

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Ce film est interdit aux moins de 12 ans.