Gérard, un homme profondément égocentrique et instable, aime pourtant passionnément son fils Antoine. Mais depuis que Sophie, son épouse, lassée par son comportement et ses maîtresses, l’a plus ou moins mis à la porte, Gérard a peur de perdre sa place auprès de son fils. Sophie a en effet pris un amant, Jeannot, avec qui le petit Antoine entretient d’excellentes relations. Pour se rassurer, Gérard n’a de cesse de couvrir son fils de cadeaux, d’imposer sa présence et d’accumuler les provocations envers le couple. Pour ne rien arranger à son anxiété, le Garçu, le père de Gérard, tombe gravement malade. La disparition prochaine de son géniteur renvoie un peu plus le jeune père tourmenté à l’éphémère de sa propre existence.

Le Garçu (1995) est le dixième et dernier long-métrage de Maurice Pialat, réalisateur français de cinéma né en 1925 et mort en 2003.

Par l’approche réaliste ou mystique de son cinéma, il est considéré comme un héritier direct de Jean Renoir, mais aussi de réalisateurs internationaux comme Roberto Rossellini ou Akira Kurosawa qui partageaient tous les trois – comme lui – l’ amour de la peinture, du dessin ou de la photographie. Maurice Pialat reste cependant inclassable. Anticonformiste, provocant, exigeant, très critique envers les films de ses contemporains autant qu’envers ses propres films, il tracera jusqu’à sa mort un cinéma sans concession.

Bien que commençant à réaliser à la fin des années 50 et ayant une esthétique proche de celle des cinéastes de la Nouvelle Vague, il restera toujours en marge de ce mouvement n’ayant que peu de considération pour leur cinéma, hormis celui de Jean-Luc Godard et de quelques autres. Il a profondément influencé toute une génération de cinéastes français et étrangers.

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