CABINET DE CURIOSITES
Oncle Boonmee : (celui qui se souvient de ses vies antérieures) (Lung Boonmee Raluek Chat)
Les apparitions magiques de sa femme défunte et de son fils disparu depuis des années confirment à Oncle Boonmee que sa fin est proche. Dans son domaine apicole, entouré des siens, il se souvient alors de ses vies antérieures. Accompagné de sa famille, il traverse la jungle jusqu'à une grotte au sommet d'une colline, lieu de naissance de sa première vie. De cette première vie, Oncle Boonmee ne se souvient de rien, s'il était animal ou végétal, homme ou femme ; mais il sait à présent qu'il est prêt à aborder la mort avec apaisement.
- Palme d'or, festival de Cannes, 2010.
C'est un film pour tous ceux qui
considèrent encore le cinéma et la création comme une aventure, un
voyage sans GPS en terre inconnue.
Serge KAGANSKI, Les Inrockuptibles.
Le cinéaste et artiste plasticien thaïlandais Apichatpong Weerasethakul occupe sur la carte du
cinéma la zone des confins. Un endroit où la magie, le dépaysement, la
promesse ou le retour de l'au-delà reprennent leurs droits. Voilà un
artiste qui, à tous les sens du terme, ne fait pas d'histoires, mais qui
invente des mondes, ouvre la porte avec naturel au surnaturel. Oncle Boonmee... ne fait pas exception à cette règle. C'est au spectateur à en décider, face à cette splendide épopée animiste
qui lui fait rudement éprouver le prix de sa liberté. Car c'est bien de
cela qu'il s'agit. Oncle Boonmee... fait partie d'un projet au
long cours sur la région natale du réalisateur, l'Isan, foyer de
l'insurrection qui déchire aujourd'hui la Thaïlande. Il comporte
d'autres travaux, notamment une installation (photos et films) qui a été
montrée au Musée d'art moderne de la Ville de Paris. Jacques MANDELBAUM, Le Monde.
"Comme je n’ai pas une bonne mémoire, faire des films est une bonne manière de me souvenir et de chérir certains souvenirs. Dans Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures j'évoque la mort de façon très directe. Je pense qu’on peut regarder le film de différentes manières. Si je le regarde en ce moment, je sens qu’il s’agit dans mon film d’acceptation de sa fin.
Et que la mort est la fin de la respiration. Ce n’est pas un grand
évènement. C’est une de ces choses qui vous arrivent à vous, à moi… Et
que nous nous transformons. " Apichatpong Weerasethakul. L'heure bleue / France Inter / 2021.
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