Un jeune couple et leur bébé emménagent dans une maison isolée au milieu d’une forêt irlandaise. L’homme est ici pour étudier un mystérieux mal qui ronge les bois mais les habitants locaux, qui ne semblent pas prêts à les accueillir, les préviennent d’une menace étrange et cherchent par tous les moyens à les faire partir… Avec ce premier film d’horreur irlandais modeste mais bien mené, le jeune réalisateur britannique Colin Hardy signe une première œuvre efficace qui réactualise avec brio la double thématique de la peur en forêt et du franchissement des territoires interdits.

Le Sanctuaire prend le parti de l’irruption du merveilleux dans un monde rationnel, réaliste et contemporain. Une bonne manière de bousculer les certitudes du spectateur et de l’immerger concrètement dans un univers connu et familier. Corin Hardy s’inspire du folklore et des légendes locales pour tisser une histoire simple mais déjà bien rodée dans le milieu du cinéma de genre. Si le début du film est certes balisé, il a le mérite de nous plonger directement dans l’intrigue en évitant une trop longue exposition, les personnages et l’action s’illustrant plus par l’image que par le dialogue. On trouve d’entrée de jeu notre scientifique et son enfant en ballade dans une forêt dense, touffue et vraisemblablement ancienne. L’occasion de shooter de magnifiques images immédiatement immersives autant qu’angoissantes. Par un simple enchainement de plans et un excellent design sonore, on sent poindre une menace sourde, rampante, latente. Quelque chose rôde dans les ténèbres du hors-champ. Corin Hardy parvient à réaliser le tour de force de renouveler le concept de la cabane dans les bois et celui de la possession. L'écran fantastique

Pour son premier long-métrage, Corin Hardy nous propose un synopsis de départ pourtant pas forcément original. On se retrouve en effet avec une famille partie s’installer dans une forêt isolée et s'opposant à une population locale superstitieuse et inquiétante mais qui, sur le long terme, semble avoir raison ! Cependant, comme tout bon fan qui se respecte, Corin Hardy nous livre un long-métrage empli de clins d’œil aux films de genre qui ont dû bercer sa jeunesse sans pour autant se limiter à un simple copier-coller mais plutôt en leur rendant hommage. Sont ainsi « honorés » pêle-mêle : "The thing", "Evil dead", "Rosemary's baby" et "La mouche", pas mal comme références, non ? horreur.com

Réalisateur, scénariste et producteur britannique, Corin Hardy a débuté sa carrière comme amateur par la réalisation de plusieurs petits films fantastiques ou d'horreur avec des personnages de sa fabrication. Il suit les cours d'effets spéciaux de la "Wimbledon School of Art" et réalise un premier court-métrage d'animation, Butterfly, en 2003, qui reçoit de nombreuses récompenses et lui ouvre la voie vers la réalisation de clips vidéo, activité qu'il va poursuivre pendant un dizaine d'année aux cours desquelles il réalisera plus de quarante clips pour des artistes aussi divers que Keane, The Prodigy, Biffy Clyro, Olly Murs, Paolo Nutini and The Rizzle Kicks, The Horrors, Dry The River, The Horrible Crowes, Devlin and Ed Sheeran's Watchtower...
En 2012, il réalise un second court-métrage, In the back, racontant une légende urbaine, puis s'attelle à l'écriture et la réalisation de son premier long-métrage, Le Sanctuaire (The Hallow), projeté dans de nombreux festivals., suivi de La Nonne en 2018.

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Ce film est interdit aux moins de 16 ans.