Iran, de nos jours. Heshmat est un mari et un père exemplaire mais nul ne sait où il va tous les matins. Pouya, jeune conscrit, ne peut se résoudre à tuer un homme comme on lui ordonne de le faire. Javad, venu demander sa bien-aimée en mariage, est soudain prisonnier d’un dilemme cornélien. Bharam, médecin interdit d’exercer, a enfin décidé de révéler à sa nièce le secret de toute une vie. Ces quatre récits sont inexorablement liés. Dans un régime despotique où la peine de mort existe encore, des hommes et des femmes se battent pour affirmer leur liberté.

  • Ours d'or, Festival du Film de Berlin 2020
  • Prix Jean Renoir des lycéens 2022

[Une] réflexion explosive en quatre volets sur l’insoumission au pouvoir, d’une stupéfiante vitalité formelle. Alain Masson, Positif 

Mohammad Rasoulof est un réalisateur iranien né en 1972. En 2002, il réalise son premier long-métrage, The twilight, qui gagne le Prix du meilleur film au Fajr Film Festival en Iran. Suivent La vie sur l’eau en 2005 et The white meadows en 2009. La même année, après les évènements qui suivent l’élection présidentielle iranienne, il est arrêté, avec Jafar Panahi, alors qu’ils étaient en tournage. Lors d’un premier procès, il est condamné à six ans de prison (cinq ans pour rassemblement et connivence contre la sécurité nationale, et un an pour propagande contre le régime). Il est acquitté en appel de la première accusation et sa peine est réduite à un an de prison. Elle n’est pas appliquée mais elle est accompagnée d’une interdiction de sortir du pays. Celle-ci est levée en 2011, après la sélection de son film Au revoir au Festival de Cannes, où il remporte le Prix du meilleur réalisateur Un Certain Regard. 

Ses deux films suivants, Les manuscrits ne brûlent pas et Un homme intègre, sont présentés à Cannes dans la même section, respectivement en 2013 et 2017. Un homme intègre en reçoit le Grand Prix. Il est également présenté au Festival de Telluride. Quand Mohammad Rasoulof rentre des États-Unis, son passeport est confisqué dès son arrivée à l’aéroport de Téhéran et il est privé de sa liberté de circuler et de travailler. Soumis à de nombreux interrogatoires, il est condamné en juillet 2019 à un an de prison ferme, suivi de deux ans d’interdiction de sortie du territoire et de l’interdiction de se livrer à la moindre activité sociale et politique. Il réalise ensuite dans la clandestinité Le diable n’existe pas, Ours d’or au Festival de Berlin 2020. Dans la foulée de cette récompense prestigieuse, reçue en son absence par ses comédiens, il est sommé de se présenter à la justice iranienne, afin de purger sa peine de prison. Il est incarcéré par les autorités iraniennes en juillet 2022. Il ne sera libéré qu'au mois de février 2023.

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Ce film est interdit aux moins de 16 ans.