Le géant égoïste (The Selfish Giant - VOstf)

Arbor, 13 ans, et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire de Bradford, au nord de l’Angleterre. Renvoyés de l’école, les deux adolescents rencontrent Kitten, un ferrailleur du coin. Ils commencent à travailler pour lui, collectant toutes sortes de métaux usagés. Kitten organise de temps à autre des courses de chevaux clandestines. Une vraie claque dans la grande tradition réaliste anglaise !

* Prix de l'image et Hitchcock d'Or, Festival du film britannique de Dinard, 2013.

La Britannique Clio Barnard signe un beau conte tragique, qui oscille entre contemplation et critique sociale.

La nuit, le long d'une voie ferrée, les ombres de corps enfantins s'affairant autour des rails se meuvent dans l'obscurité. Un train approche, on pose un câble métallique sur la voie, les roues de la locomotive le sectionnent. Des hommes en uniforme déboulent, poursuivent les gamins, qui sautent sur un cheval et disparaissent dans la nature, à l'aube naissante. Tout en tension, en mystère, en glissements furtifs, cette belle scène sur laquelle s'ouvre Le Géant égoïste, premier film de fiction de la Britannique Clio Barnard, en rappelle une autre filmée par Gus Van Sant dans Paranoïd Park (2007), qui faisait basculer dans la tragédie le quotidien d'un jeune skateur. www.lemonde.fr. Isabelle Regnier

Clio Barnard, réalisatrice, productrice et scénariste britannique née en 1965, a remporté de nombreuses récompenses avec sa première réalisation, le film documentaire The Arbor. Avec son deuxième film, Le Géant égoïste, elle est sélectionnée dans de nombreux festival et nommée aux BAFTA Awards et au Prix Lux. Elle prépare actuellement l'adaptation télévisée du roman de Sarah Perry, Le Serpent de l'Essex.

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