Tito et les oiseaux (Tito e os Pássaros)

Peinture et animation numérique. Tito a 10 ans et vit seul avec sa mère. Lorsqu’une étrange épidémie commence à se propager dans la ville, transformant les gens en pierres chaque fois qu’ils ont peur, Tito comprend que le remède pourrait être lié aux recherches que son père avait faites avec des oiseaux. Accompagné par ses amis, il se donne alors pour mission de sauver le monde.

Tito, 10 ans, est fier d’avoir eu un papa inventeur. « La peur se transmet par les idées », disait celui-ci à son fils, avant de devoir quitter la maison après l’explosion de sa machine qui utilise le langage des… pigeons. Malgré l’inquiétude de sa mère, le garçon décide de continuer les recherches paternelles, surtout lorsqu’un mal étrange se répand sur le monde : une épidémie pétrifie, au sens littéral, la population. Aidé par des petits copains aussi courageux que lui, ­Tito sauvera-t-il le monde ? Et pourquoi un homme d’affaires s’intéresse-t-il, soudain, à l’inventeur en herbe ?

Le cinéma d’animation brésilien réserve régulièrement de belle surprises, et voilà encore un film étonnant. Avec un scénario politique accessible au jeune public, il met en garde contre ces hommes qui font commerce de l’insécurité pour prendre le pouvoir médiatique ou s’enrichir en vendant des logements dans des quartiers fermés et sécurisés — c’est justement le cas au Brésil. Ce véritable thriller, à peine teinté d’anticipation, angoissant quand il le faut, apprendra aussi aux enfants que la solidarité reste le meilleur antidote contre la peur des autres ou de l’avenir. Esthétiquement, Tito et les Oiseaux prône, en toute logique, la liberté et le mélange : des rivières de couleurs, des plus sombres aux plus vives, noir encre, bleu nuit et jaune safran, en mouvement perpétuel, inondent l’écran. Le film semble se dessiner sous nos yeux, porté par une musique d’un lyrisme que Danny Elfman, le compositeur de Tim Burton, ne renierait pas. Guillemette Odicino - Télérama.fr

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