A PARTIR DE 8 OU 10 ANS !
Le garçon et le monde (O Menino e o Mundo)
Dessin, peinture, collage. Un petit garçon quitte son village et part à la recherche de son
père. Comme une Odyssée dans l’autre sens, il traverse différents mondes
où le merveilleux fait face à l’immensité de la ville et la cruauté du
monde du travail. Véritable carnaval de couleurs, le dessin unique en
son genre laisse apparaître la matière, les coups de crayons et les
aplats de couleurs pour un résultat vivant et inspiré. La musique
omniprésente et le rythme ne trahissent pas les origines brésiliennes de
ce film, auréolé de nombreux prix, notamment à Annecy. Un voyage lyrique et onirique illustrant avec brio les problèmes du monde moderne à travers le regard d’un enfant.
Une
merveille de dessin animé qui brasse les techniques picturales en toute
liberté.
Petit miracle : ce film d'animation venu du Brésil est
un pur moment de grâce, de temps suspendu. Un bonheur total. L'histoire
n'a rien de neuf, pourtant : un petit garçon quitte son village à la
recherche de son père et découvre un monde fantastique et mécanique, où
la beauté et la musique ont bien du mal à résister au monstre qu'est le «
progrès ». Les fleurs, la solidarité et l'amour filial valent mieux que
les usines, la pollution et la guerre. On le savait, bien sûr. Mais,
grâce à son incroyable liberté visuelle, le cinéaste redonne virginité
et force à ce message candide, souvent exalté par le cinéma d'animation.
Il choisit de dessiner « comme un enfant », en mélangeant toutes les
techniques possibles : pastels à l'huile, crayons de couleurs, feutres
hydrographiques et même stylos à bille, ainsi que tous les types de
peintures et de collages. Et surtout, choix audacieux et poétique, il ne
craint pas le... blanc. Dans certains plans, il part d'une page vierge
et la colore progressivement pour finir en véritable feu d'artifice. A
l'inverse, il efface un carnaval psychédélique pour rendre l'enfant et
sa petite tête en forme d'ampoule à son tendre minimalisme.
Sans
cesse, il alterne : à une splendide montée à vélo dans la ville, la
nuit, où le ciel étoilé évoque celui de Van Gogh, succède le jour et une
descente à toute allure vers une plage bariolée. Des scènes dans une
plantation de coton dessinent brusquement, des formes totalement
originales, tandis qu'un chantier naval prend des airs d'un tableau de
Paul Klee... Chaque dessin est un étonnement. Un émerveillement. Le tout
sans dialogues ou presque : juste quelques répliques, dans une langue
inventée — du brésilien à l'envers ! Mais une musique très présente,
elle, et constamment enthousiasmante. Guillemette Odicino - Télérama.fr
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