Ça finira aux Prud’hommes

Aux Prud'hommes de Paris, c'est un concentré de la société française qui défile devant nous : coiffeuse, gardien d'immeuble, rabbin, vétérinaire, trader, sommelier, animatrice de téléphone rose à domicile, journaliste, garde-malade, vendeuse de bijoux… Derrière les atteintes aux droits, la plupart des litiges jugés ici révèlent un besoin vital de reconnaissance et de dignité qui nous est commun à tous. C'est un accès inédit aux Prud'hommes de Paris : juges-conseillers, avocats, syndicalistes nous font partager le processus de cette justice à la fois populaire et méconnue. Tous ensemble, ils nous entraînent dans une réflexion sur le sens et la portée de leurs combats respectifs.

Julie Talon est une réalisatrice de films documentaires française née en 1973. Après avoir réalisé deux courts-métrages dans le cadre de l’option cinéma de son lycée, elle suit d’abord une formation à la prise de vue avant de s’inscrire pour une maîtrise pratique de cinéma à Paris VIII. Elle y découvre le documentaire grâce à Jean-Henri Roger, qui l’accompagne en 2000 dans l’écriture de son premier film court, Baiser certain. Depuis, son oeuvre accorde une grande importance à la compréhension de ses personnages et au vivre-ensemble. Dans L'École des (sages) femmes (2001) et 17 ans, premier bilan (2017), elle explore les processus d'apprentissage de jeunes adultes. La dimension d'entraide est à l'honneur dans Tout contre la misère (2006), Des déclarations aux impôts (2009) et Prochain, prochaine (2011). En 2013, Comme si de rien n'était fait le portrait tendre et touchant de sa grand-mère atteinte de la maladie d'Alzheimer. Et en 2017, pour son premier long-métrage de cinéma, la réalisatrice nous fait rencontrer Laetitia, championne de boxe thaïe.

Julie Talon a travaillé avec Alain Bashung, qui a composé la musique du film Tout contre la misère et Michael Wookey, auteur de la musique de Laetitia et Ça finira aux Prud’hommes.