Kolia habite une petite ville au bord de la mer de Barents, au nord de la Russie. Il tient un garage qui jouxte la maison où il vit avec sa jeune femme Lilia et son fils Roma qu'il a eu d'un précédent mariage. Vadim Cheleviat, le maire de la ville, souhaite s'approprier le terrain de Kolia, sa maison et son garage. Il tente d'abord de l'acheter, mais Kolia ne peut pas supporter l'idée de perdre tout ce qu'il possède, non seulement le terrain mais aussi la beauté qui l'entoure depuis sa naissance. Alors Vadim Cheleviat devient plus agressif.

Après Le Retour, Lion d’Or et Lion du meilleur premier film de la Mostra de Venise (2003), et ses derniers films récompensés à Cannes (Le Bannissement, Prix d’interprétation masculine, 2007 ; Elena, Prix spécial du jury pour Un certain regard, 2011), Leviathan est le quatrième film d’Andreï Zviaguintsev, encore primé à Cannes cette fois-ci par le Prix du scénario (2014). Comme Andreï Tarkovski, dont son cinéma semble obnubilé, la production filmique du réalisateur russe est peu prolixe, chaque film semblant faire l’objet d’une maturation au cours d’un cycle de 3 à 4 ans. (...) Marie Gueden. Critikat.com

Andreï Zviaguintsev filme son pays comme exsangue, l’alcool ayant remplacé le sang dans les veines de ses compatriotes. En même temps que leur chère vodka, les personnages de Léviathan avalent leur médiocrité. Poutine comme, jadis, Staline. Dans une scène très réussie, un groupe se réunit, un week-end, pour une séance de tir dont les cibles sont les portraits des dirigeants d’autrefois : Lénine, Brejnev, Gorbatchev. « Où sont les plus récents ? demande l’un des participants. — On n’a pas encore le recul historique », réplique un autre. La musique de Philip Glass, auquel Zviaguintsev avait déjà fait appel dans Elena, semble faire de Léviathan le ­second volet d’un diptyque. Dans Elena, on voyait des « pauvres » envahir la maison luxueuse où une femme de leur classe avait commis un meurtre. Ici, la maison des « pauvres » est détruite par des nouveaux riches tout-puissants. Léviathan, le monstre annonciateur de chaos, règne en maître sur un pays sans âme. Télérama.fr


Andreï Zviaguintsev est un réalisateur russe né en 1964. Il quitte sa Sibérie natale à 22 ans pour s'installer à Moscou. Il intègre une prestigieuse école de comédie et monte des pièces expérimentales. Au début des années 90, Zviaguintsev découvre L'Avventura de Michelangelo Antonioni, son premier grand choc cinématographique, puis les films d'Orson Welles, Luchino Visconti et Eric Rohmer. Il se passionne alors pour le Septième art, tout en poursuivant son activité de comédien. Ses premières réalisations sont des spots publicitaires. En 2000, il signe trois épisodes d'une série télévisée russe. C'est le producteur de cette série qui lui demande alors de s'atteler à un long-métrage. Le Retour, qui conte les retrouvailles d'un père et de ses deux fils, obtient en 2003 le Lion d'Or à la Mostra de Venise. Trois ans plus tard, il dévoile son deuxième film, Le Bannissement. La prestation de l'acteur principal Konstantin Lavronenko est remarquée par le jury du Festival de Cannes qui lui décerne le Prix d'interprétation masculine. Après un passage par le court (Apocrypha, qui est intégré au bonus du recueil New York, I Love You), Andrei Zviaguintsev revient pour le grand écran avec Elena, un film qui remporte lui aussi de nombreuses récompenses. Puis c'est au tour de Léviathan de remporter en 2014 un Golden Globes et le Prix du scénario au Festival de Cannes. En 2018, Faute d'amour reçoit le César du meilleur Film étranger et le Prix du Jury à Cannes.

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