Un couple et leurs deux enfants s'installent à la campagne, elle est enceinte et annonce à son mari qu'il n'est pas le père. 

Dans un paysage de western oriental, un couple fait l’expérience tragique de l’incompréhension. Aride et majestueux, le film pousse la contemplation à son paroxysme, laissant quelques longueurs apparaître, mais imprimant une beauté flamboyante. Andreï Zviaguintsev avait exploré le manque indicible dans Le Retour, douloureux voyage initiatique familial. Son deuxième long métrage évoque toujours le fossé entre membres d’une même famille, s’insinuant cette fois dans un couple apparemment enviable. L’important ici est évidemment la magnificence de la photographie : mais ce que l’on peut souvent reprocher à ce genre de film ‑se reposer sur une photographie qui ne parvient finalement pas à masquer le néant scénaristique- n’existe pas ici. Ariane Beauvillard. Critikat.com

Andreï Zviaguintsev est un réalisateur russe né en 1964. Il quitte sa Sibérie natale à 22 ans pour s'installer à Moscou. Il intègre une prestigieuse école de comédie et monte des pièces expérimentales. Au début des années 90, Zviaguintsev découvre L'Avventura de Michelangelo Antonioni, son premier grand choc cinématographique, puis les films d'Orson Welles, Luchino Visconti et Eric Rohmer. Il se passionne alors pour le Septième art, tout en poursuivant son activité de comédien. Ses premières réalisations sont des spots publicitaires. En 2000, il signe trois épisodes d'une série télévisée russe. C'est le producteur de cette série qui lui demande alors de s'atteler à un long-métrage. Le Retour, qui conte les retrouvailles d'un père et de ses deux fils, obtient en 2003 le Lion d'Or à la Mostra de Venise. Trois ans plus tard, il dévoile son deuxième film, Le Bannissement. La prestation de l'acteur principal Konstantin Lavronenko est remarquée par le jury du Festival de Cannes qui lui décerne le Prix d'interprétation masculine. Après un passage par le court (Apocrypha, qui est intégré au bonus du recueil New York, I Love You), Andrei Zviaguintsev revient pour le grand écran avec Elena, un film qui remporte lui aussi de nombreuses récompenses. Puis c'est au tour de Léviathan de remporter en 2014 un Golden Globes et le Prix du scénario au Festival de Cannes. En 2018, Faute d'amour reçoit le César du meilleur Film étranger et le Prix du Jury à Cannes.

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Ce film est interdit aux moins de 16 ans.