Exils

Un jour, Zano propose cette idée un peu folle à sa compagne Naïma : traverser la France et l’Espagne pour rejoindre Alger et connaître, enfin, la terre qu’ont dû fuir leurs parents d’autrefois. Presque par défi, avec la musique comme seul bagage, ces deux enfants de l’exil se lancent sur la route. Épris de liberté, ils se laissent un temps griser par la sensualité de l’Andalousie - avant de se décider à franchir la Méditerranée…

Prix de la mise en scène, Festival de Cannes 2004.

C'est le troisième film pour lequel  Tony Gatlif fait appel à Romain Duris pour interpréter le rôle principal, après Gadjo Dilo, et Je suis né d'une cigogne.

 
Sa caméra et ses personnages se frottent au réel pour mieux l’enchanter. Tony Gatlif jette deux amants sur la route de l’Algérie. Un voyage initiatique, primé à Cannes. Cécile MURY, Télérama. 

Exils est un formidable voyage à la découverte de soi, un retour aux racines et une traversée vers l’âme. Ce film magnifique est porté par l’interprétation sensuelle de Lubna Azabal et propulsé par une musique galvanisante (...). Duane BYRGE, The Hollywood Reporter.

Tony Gatlif passe son enfance à Alger avant de se rendre en France dans les années 60. Il y connaît un parcours chaotique, de la maison de redressement (une expérience qui lui servira pour l'écriture de son premier scénario, La Rage au poing) à sa rencontre déterminante avec l’acteur Michel Simon en 1966, en passant par des cours d’art dramatique et des journées dans les salles obscures. Dès ses premiers films, il puise son inspiration dans ses origines algériennes et gitanes, et marque son attirance pour les communautés marginales. C’est ici que réside son thème de prédilection, approfondi au fur et à mesure de sa filmographie : les Roms du monde entier, dont il devient à bien des égards le chantre.