CHRONIQUES HISTORIQUES, POLITIQUES ET SOCIALES
Dernier étage, gauche gauche
Comme tous les
matins, François Echeveria - huissier de son état - aurait dû pouvoir
opérer sa saisie du jour, cité Villon à Montigny, puis retourner à sa
cataclysmique vie sentimentale. Mais ce jour d’anniversaire du 11
septembre, le destin en a décidé autrement, mettant sur sa route Mohand,
un père démuni, et Salem, son agité de fils, qui par malentendu le
prennent en otage. François, Mohand et Salem : trois hommes bloqués
pendant 24 heures au septième étage d’une tour HLM bientôt cernée par
les agents du GIGN qui les prennent pour des terroristes. Trois
hommes qui se combattent mais seront amenés à s’apprivoiser, se
comprendre et faire éclater ensemble un douloureux secret de famille.
Trois hommes, condamnés à s’entendre à l’intérieur d’un appartement,
tandis que, derrière la porte à l’extérieur, le chaos se propage
doucement...
Trois hommes qui transforment rapidement cette poudrière en une comédie humaine absurde.
Ce premier film, à la mise en scène rythmée, évite les clichés sur la banlieue et brocarde la condescendance des politiques. Cécile MURY, Télérama.
Entre satire sociale et constat politique, cette réflexion sur la banlieue impose un huis-clos avec unité de lieu, de temps et de personnages. L'ensemble séduit par la justesse de jeu de ses comédiens. Angelo Cianci, qui mène de front une activité de scénariste pour la télévision et pour le cinéma, nous propose ici une réflexion oscillant entre réalisme et mythologie urbaine, sur les cités. il y a vécu lui-même jusqu'à sa majorité. S'il a choisi la forme du huis clos (la plus à même de cerner les individus plutôt que leur environnement), c'est pour s'assurer, dit-il, un moyen de ne pas sombrer dans une vision anthropologique.(...) L'Annuel du cinéma 2011. Nathalie Zimra.
Visitez la page facebook des médiathèques...