COMÉDIES !
Palais royal !
Une orthophoniste toute simple, mais mariée au fils cadet du roi, devient reine malgré elle à la mort du monarque. Et ça rigole pas tous les jours sous les couronnes... Ou alors si.
Traité désopilant sur la vie des têtes couronnées et toquées, Palais royal!
sort en salles quelques jours après l’intronisation d’Albert II de
Monaco. Le scénario est né de cet amour irraisonné pour les princes et
les princesses échappés d’un autre âge, qu’il s’inspire des tumultes du
Rocher ou de la traîne piétinée d’Elizabeth II. Valérie Lemercier, qu’on
a vu si souvent enfiler le serre-tête et le polo bobo, de Palace aux Visiteurs,
revient à sa terre d’élection, la comédie aigre-douce, férocement drôle
et volontiers godiche. La vie de château n’est rien de plus qu’une
immense mare aux canards, une ravissante pièce montée prête à
dégringoler. (...) Palais royal! se feuillette comme un roman-photo dont on
connaît déjà la fin. Valérie Lemercier n’invente rien, avance
prudemment, mais sa mise en scène appliquée et ses imbroglios maison
brocardent et dynamitent tous les jouets et les joyaux mis à
disposition. Petites, moyennes et grandes courges (Arnaud le dadais,
Armelle le pot de fleur, Eugenia la vieille bique) rivalisent d’élégance
et de crétinerie dans un décor de nursery. Palais royal! ne se
contente pas de singer ses modèles, le film réussit à imposer son
langage propre: une gouaille effrontée taillée à la virgule près, un
sens affûté du gag gestuel en périphérie, les deux rehaussés d'une
pelletée de sadisme. Bienfaitrice de l'ombre, potiche aimante ou
vengeresse perfide, Valérie Lemercier a beau s'enlaidir et se flageller,
elle rayonne plus que jamais en bécasse déifiée. Son humour allègre,
increvable, parfois épais, et son extrême souplesse lui autorisent
toutes les vexations et tous les petits crimes de lèse-majesté. La
jubilation du film tient avant tout à sa première partie, foncièrement
méchante à l'égard de son héroïne, dépourvue de toute initiative et de
toute parole. Une vraie dinde sous cellophane. Si la fin abrupte et les
derniers retournements ne sont pas à la hauteur des échauffements, Palais royal!
a tout de la mascarade idéale. Le casting est forcément princier;
Lambert Wilson et Catherine Deneuve, l'infâme reine mère, font des
étincelles. Danielle Chou. Filmdeculte.com
Après s'être essayée à la chanson (dans un album enregistré avec Bertrand Burgalat en 1996), l'imprévisible Lemercier, auteur de pubs très remarquées, réalise en 1997 son premier long métrage, Quadrille, remake du marivaudage bourgeois de Guitry. Ce coup d'essai est suivi du Derrière
(1999), comédie sur l'homosexualité dans laquelle elle dénonce les
excès du politiquement correct. Réalisatrice et scénariste, Lemercier
s'attribue également le rôle principal de ses films. Elle incarne ainsi
Armelle, princesse malgré elle dans Palais royal ! (2005), peinture décapante du monde des têtes couronnées.
Après avoir repris des personnages qu'elle a déjà joués pour les besoins des suites Les Vacances du petit Nicolas et Neuilly sa mère, sa mère et incarné la coach dans Forte, Valérie Lemercier réalise son sixième film avec Aline. Pour l'occasion, la cinéaste choisit de s'inspirer du parcours de la chanteuse la plus célèbre de tous les temps : Céline Dion. Elle joue elle-même Aline Dieu, alter ego fictif de la Québécoise.
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