COMÉDIES !
Populaire
Une comédie romantique pétillante et élégante, réalisée "à l'ancienne" ! Printemps 1958. Rose, 21 ans, est embauchée comme secrétaire à Lisieux par Louis Echard, 36 ans, patron charismatique d’un cabinet d’assurance. Grâce à son don très spécial (elle tape à la machine à une vitesse vertigineuse), la jeune femme réveille malgré elle le sportif ambitieux qui sommeille en Louis. Si elle veut le poste, elle devra participer à des concours de vitesse dactylographique.
Populaire semble sorti de la brocante de nos souvenirs. Pour l'évoquer, il faut
ressortir de leur housse des mots démodés, comme « ingénue », « jeune première
», « bath », « épatant »... Avec son nom parfumé et désuet, Rose Pamphyle est
une parfaite héroïne de 1958, blonde, fraîche et naïve, la queue-de-cheval bien
accrochée et des rêves de jeune fille sage. Elle ne pense qu'à devenir
secrétaire, le métier « moderne » par excellence. Une petite annonce la mène à
Lisieux, en Normandie, dans le bureau de Louis Echard, agent d'assurances. Un
archétype, lui aussi. Le costard noir cintré, impeccable, le cheveu brillantiné
et l’œil qui frise, il a l'air échappé de la série Mad Men. Elle est effrontée, gaffeuse, il est aussi
macho qu'on pouvait l'être au crépuscule des fifties. Rose a un don, insolite,
magique. Elle tape à la machine plus vite que son ombre. Une telle habileté
vaut de l'or : on organise, dans la France entière, des concours de dactylos.
C'est quasiment un sport, presque une discipline olympique. La plus rapide
gagne le droit de participer à un championnat du monde, à New York. Louis
Echard ne résiste pas à cette alléchante perspective. Il embauche la demoiselle
et s'improvise entraîneur. Coup d'envoi d'une comédie fringante, où les décors,
le design des meubles et le froufrou léger des jupes jouent la carte de la
nostalgie. Populaire est un
plaisir vintage mais pas
vieillot, qui emprunte la candeur et le piquant des romances « populaires » de
l'époque. Les chamailleries des personnages rappellent celles de Daniel Gélin
et de Brigitte Bardot dans En effeuillant la marguerite ou de Robert Lamoureux et de Nicole Courcel
dans Papa, maman, la bonne et moi. Derrière la légèreté du sujet
se cache pourtant une histoire d'émancipation féminine. Dans le bruit de
mitraille des machines à écrire, Rose gagne son autonomie, tandis que Louis
perd un peu de son arrogance masculine. Dans son emploi de « patron »
bourru, élégant et tourmenté, Romain Duris déborde de charme. Et Déborah
François s'impose avec sa frimousse malicieuse, sa vivacité de suffragette.
Bref, comme on disait à l'époque, ils sont drôlement chouettes. Cécile
Mury.Télérama.fr
Après des études à l'ESEC,
École supérieure libre d’études cinématographiques, Régis Roinsard tourne son premier court-métrage, Les Petits-Salés, dans sa région
natale de Louviers. Après son
second court-métrage, Madame Dron,
il se retrouve derrière la caméra pour réaliser le clip de la chanson Au
Mont Sans-Soucis de Jean-Louis
Murat. Il réalise Populaire, son premier long-métrage de fiction, en 2012.
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