Égypte, 1955, le Caire est un véritable nid d'espions. Tout le monde se méfie de tout le monde, tout le monde complote contre tout le monde : Anglais, Français, Soviétiques, la famille du Roi déchu Farouk qui veut retrouver son trône, les Aigles de Kheops, secte religieuse qui veut prendre le pouvoir. Le Président de la République Française, Monsieur René Coty, envoie son arme maîtresse mettre de l'ordre dans cette pétaudière au bord du chaos: Hubert Bonisseur de la Bath, dit OSS 117.

Une fine parodie, pleine d'aventures truculentes et de trouvailles visuelles… 

S’attaquer à une nouvelle version d’OSS 117 n’était certainement pas une mince affaire. Entre un passé glorieux de 265 romans, huit films, de nombreuses bandes dessinées et pièces de théâtre, il apparaissait presque improbable de pouvoir remettre au goût du jour le fameux héros de Jean Bruce, tant cette création est ancrée dans son époque et dans une culture désormais désuète. De plus, quand il s’agit de raconter une histoire d’agent secret, l’ombre toujours trop présente de son confrère anglais, pourtant né quatre ans plus tard, plane lourdement sur la conscience collective. Néanmoins, ce héros hexagonal est une mine d’or, une source intarissable d’histoires d’espionnage, aux bons goûts féminins, et il aura fallu toute la motivation, l’humour et l’apanage de Hazanavicius, Halin et Dujardin pour redonner vie à une icône de notre culture populaire d’antan. Et retranscrire cette époque au charme suranné mais complètement obsolète, sans pour autant conduire le spectateur à rire du film mais avec le film. Le pari est relevé haut la main: tous les codes du genre y sont utilisés avec succès (nuits américaines, transparences en voitures, pellicule d’époque, Technicolor, etc.) et ce look volontaire et assumé des années 50, donne un crédit exotique et beaucoup d’allure à un projet qui n’en méritait pas moins. L’expression d’une ère révolue, à la situation géopolitique variable (car sans cesse en mouvement), dans un contexte de début de guerre froide et de déclin d’une époque colonialiste, finit donc d’asseoir cette nouvelle aventure d’Hubert Bonisseur de la Bath en tant que digne descendante des histoires de Jean Bruce. L’humour en plus, sans pour autant dépareiller avec ses aventures antécédentes.(...) Christophe Chenallet. filmdeculte.com

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Le réalisateur Michel Hazanavicius est né le 29 mars 1967 à Paris. Il commence sa carrière à la télévision et collabore, entre autres à la scénarisation des sketchs des Nuls. Suivent des spots publicitaires. Il réalise le grand détournement, montage d’extraits de films cinématographiques avec des acteurs connus dont les dialogues sont détournés. Il réalise son premier court métrage en 1997 Échec au capital. Il prend part aux projets des ses anciens compagnons des Nuls. Il coécrit des scénarios : Delphine 1 Yvan 0 de Dominique Farrugia et fait des apparitions comme comédien dans Didier d’Alain Chabat . Il crée en 2002 sa société de production : « la classe américaine ». Il réalise son premier long métrage en 2004 : Mes amis dans lequel il dirige son frère Serge Hazanavicius . Il connaît le succès en 2006 avec OSS 117 Le Caire nid d’espions, puis en 2009 : OSS 117 Rio ne répond plus , films parodiques d’espionnage. En 2011, il sort le film muet The artist, qui remporte les principaux prix de l'année 2012 aux Oscars et César. En 2011, il réalise un sketch du film Les infidèles , écrit et produit en partie par Jean Dujardin.

Retrouvez ici d'autres films de et/ou avec Michel Hazanavicius, disponibles en DVD dans les médiathèques.

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