LA VIE MÊME
Winter Sleep (Kis Uykusu - VOstf)
Aydin, comédien à la retraite, tient un petit hôtel en Anatolie centrale avec sa jeune épouse Nihal, dont il s’est éloigné sentimentalement, et sa sœur Necla qui souffre encore de son récent divorce. En hiver, à mesure que la neige recouvre la steppe, l’hôtel devient leur refuge mais aussi le théâtre de leurs déchirements...
* Palme d'or, Festival de Cannes, 2014.
Ce film superbe, dont on ne sort pas indemne, qu'on
emporte avec soi pour ne le quitter jamais, provoque, en nous, de la
peur et de la mélancolie : angoisse totale à l'idée d'être liés, même de
loin, à tous ces personnages en perte d'eux-mêmes. Pierre MURAT, Télérama.
Winter Sleep, un choc esthétique et moral. Avec ce film long et
dense, dont l'intensité ne faiblit pas une seconde, Palme d'or
incontestable du festival de Cannes, Nuri Bilge Ceylan poursuit —
comme pouvait le faire Ingmar Bergman, l'un de ses maîtres — une œuvre
de moraliste.
Je m'intéresse à tout ce qui se dérobe, dit-il, au
monde intérieur des individus, à leur âme, à la manière dont ils se
lient ou s'opposent. Les questions que se pose le grand mélancolique que
je suis sont celles qui nous travaillent de toute éternité. Nuri Bilge Ceylan.
Dans Les Climats (2007),
il scrutait, déjà, un couple en pleine rupture et l'on avait
l'impression, par la méticulosité de sa mise en scène, de n'avoir jamais
contemplé d'aussi près l'éclatante lumière des corps et l'inexorable
étiolement du désir. Dans Winter Sleep, ce sont les âmes qu'il
fouille, qu'il fouille avec une lucidité, une dextérité qui pourraient
passer pour du sadisme, si son regard n'était constamment éclairé par la
bienveillance. Tout ce que l'on tait, tout ce que l'on cache, tout ce
que l'on sait de l'autre sans vouloir le dire, tout ce que l'on pense de
soi sans pouvoir se l'avouer, il nous le révèle, là, peu à peu...Télérama.fr
Nuri Bilge Ceylan est né en 1959 à Istanbul. Titulaire
d'un diplôme d'ingénieur à l'université du Bosphore, il étudie
ensuite la mise en scène. Son court-métrage Cocoon est projeté au Festival de Cannes en 1995. C'est avec son deuxième film, Nuages
de mai, sélectionné à Berlin, qu'il accède à la reconnaissance
internationale. La critique salue ce film contemplatif réalisé par un
admirateur de Bresson et Tarkovski. Auteur à part entière, Ceylan participe à
toutes les étapes de la création de l'œuvre (scénario, réalisation, montage,
production) et s'entoure de proches, parents et amis, pour l'équipe technique
et le casting. En
2003, Uzak,
qui aborde des questions sociales (travail et urbanisation) à travers
l'étude de la relation entre deux frères, est le film de la consécration pour
Ceylan. Premier réalisateur turc à figurer dans la compétition cannoise depuis
Yilmaz Guney, Palme d'or pour Yol vingt ans plus tôt, il en repart auréolé
du Grand Prix et du Prix d'interprétation pour ses deux comédiens. Il revient
sur la Croisette avec son quatrième long métrage, Les
climats (2006), portrait d'un couple en crise, dans lequel il joue
le rôle principal aux côtés de celle qui est son épouse à la ville. Les
Trois singes présenté à Cannes en 2008, remporte le Prix de la Mise
en scène. Il
était une fois en Anatolie, présenté à Cannes en 2011 reçoit le grand
prix, et Winter
sleep obtient la palme d'or en 2014.
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