CABINET DE CURIOSITÉS
Au revoir là-haut
Novembre 1919. Deux rescapés des tranchées, l’un dessinateur de génie, l’autre modeste comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l’entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire…
* César du meilleur réalisateur, 2018.
* César de la meilleure adaptation pour Albert Dupontel et Pierre Lemaître, 2018.
* César des meilleurs décors pour Pierre Quefféléan, 2018.
* César des meilleurs costumes pour Mimi Lempicka, 2018.
* César de la meilleure photographie pour Vincent Mathias, 2018.
Une fresque insolente, entre burlesque et mélo...
Les grandes lignes du très touffu prix Goncourt 2013 sont
condensées dans un récit qui file à la vitesse d’une balle. Un vrai
roman-feuilleton, avec ses héros brisés, son salaud que l’on adore haïr
et ses personnages secondaires très typés… Juste avant l’armistice de la
Première Guerre mondiale, deux poilus sont blessés lors d’une dernière
offensive inutile. Albert, modeste comptable, s’en sort avec des
égratignures. Édouard, fils rebelle de bonne famille, est, lui,
défiguré. Le premier fait croire à la mort du second et organise avec
lui une arnaque aux monuments aux morts…
L’anarchiste Dupontel s’en donne à cœur joie. Sa virulence politique
est indissociable, comme toujours, d’une profonde tendresse pour les
marginaux. Le cinéaste aime le burlesque mais n’a pas peur du mélo : il
réussit à rendre très émouvantes des scènes qui, sur le papier, avaient
tout pour être ridicules. La couleur sépia, une certaine tendance au pittoresque dans
l’évocation du Paris populaire font parfois redouter un excès de
joliesse. Mais Albert Dupontel parvient toujours à équilibrer l’eau de
rose et le vitriol. Avec, en prime, de formidables trouvailles
visuelles…Samuel Douhaire. Télérama.fr
A la fin des années 80, Albert Dupontel se forme à la comédie au Théâtre
National de Chaillot. C'est à cette période qu'il débute sur grand
écran dans La Bande des quatre de Jacques Rivette et Encore de Paul Vecchiali. Mais c'est en 1991, sur scène, que le comédien se fait véritablement connaître du grand public avec son one man show Sale spectacle, qu'il joue à l'Olympia. Son humour féroce et décalé en fait alors l'un des artistes les plus originaux de l'époque. Fort de sa popularité scénique, Albert Dupontel s'illustre en 1995 dans Un héros très discret de Jacques Audiard.
Un an plus tard, il réalise son
premier long métrage, Bernie,
dans lequel il s'offre également le rôle-titre. Le ton unique du film,
décapant et provocateur, ne fait pas l'unanimité, mais impose la
personnalité de son auteur. Avec le déjanté 9 mois ferme, il revient à la réalisation pour la cinquième fois et retrouve Sandrine Kiberlain, 18 ans après Un héros très discret.
Le cinéaste remporte avec ce film le César du meilleur scénario
original et vaut à sa comédienne principale le César de la meilleure
actrice. En 2017, Dupontel met en scène Au revoir là-haut, adaptation ambitieuse d'un roman de Pierre Lemaitre se
déroulant dans le Paris des années folles. L’œuvre remporte cinq César
en 2018 dont celui de la Meilleure réalisation pour Albert Dupontel. Deux ans plus tard, le metteur en scène est de retour derrière la caméra avec Adieu les cons. Là encore, c'est
la consécration puisque Adieu les cons remporte sept César, dont ceux du Meilleur film et de la Meilleure réalisation.
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