Comédie sociale. Inconséquente et joviale, Babou ne s’est jamais souciée de réussite sociale. Elle décide pourtant de rentrer dans le droit chemin quand elle découvre que sa fille a trop honte d’elle pour l’inviter à son mariage. Piquée au vif dans son amour maternel, Babou se résout à vendre des appartements en multipropriété à Ostende, en plein hiver. Dans l’étrangeté de cette station balnéaire hors saison, elle pourrait être tentée de se laisser vivre. Mais Babou s’accroche, bien décidée à regagner l’estime de sa fille et à lui offrir un cadeau de mariage digne de ce nom... Une comédie sociale et satirique tout en finesse et drôle.

Le risque aurait été que toute à son envie de déconner, le fou rire au bord des lèvres, Huppert raréfie l’oxygène autour d’elle au point de menacer la constance des autres caractères. Mais la performance d’Huppert, c’est justement qu’elle la minore pour laisser respirer ses partenaires, même les moindres comme le parfait Luis Rego, le copain Patrice, Noémie Lvovsky, la copine Suzanne ou Aure Atika, la chef de Babou, parfaite en impératrice des garces. Mais surtout, dans le rôle d’Esmeralda, comme ni son nom ni sa ressemblance ne l’indiquent, Lolita Chammah, sa fille en vrai. Ça doit être bizarre de jouer avec sa mère. Ça doit être étrange de donner la réplique à sa fille. Et il doit falloir une forte dose d’humour pour encaisser, dans le film, un "c’est dingue d’appeler sa fille Esmeralda" quand dans la vie on a appelé la sienne Lolita. Mais les spéculations sur ces «handicaps» n’ont rien à faire dans Copacabana, où ils ne transpirent pas. Et pour cause : Huppert joue une mère fantasque plausible, Lolita Chammah incarne une fille crédible dans sa désolation songeuse et un rien réac face à l’anormalité présumée de sa mère. Copacabana finit bien et ça n’est pas gênant. Parce que volontairement invraisemblable, généreux, optimiste, foldingue. Il doit être gentil ce Marc Fitoussi. Libération.fr

Marc Fitoussi est un réalisateur et scénariste français. Après avoir suivi des études d'anglais et d'histoire de l'art, il intègre le Conservatoire européen d'écriture audiovisuelle. Il débute la réalisation en 1999. En 2005, son court métrage Bonbon au poivre est sélectionné pour l'Oscar du meilleur court métrage. Son second long métrage, Copacabana, est remarqué et projeté en séance spéciale en 2010 à la Semaine de la Critique. Depuis Copacabana, il a réalisé La ritournelle en 2014, Maman a tort en 2016 puis Pauline détective en 2018 et enfin Selfie en 2020. 

> Découvrez d'autres films de Marc Fitoussi disponibles en DVD dans les médiathèques.

En cours de chargement ...
Ce film est interdit aux moins de 16 ans.