Des plumes dans la tête

Dans une petite ville wallonne, Arthur, un petit garçon, se noie dans un bassin de décantation. Comment survivre à la perte de son enfant ?

Un premier long métrage onirique, loin des sentiers battus…

« Maman, c’est quoi, être mort ? », avait demandé le petit Arthur. Et puis il avait disparu, un beau matin : on avait retrouvé son jouet préféré, un petit dinosaure, au bord du lac où il s’était noyé. Après l’enterrement, Blanche, la mère, s’était occupée de ses hôtes comme si de rien n’était. Elle souriait, tandis que les autres pleuraient. C’est que, pour elle, son fils n’était pas mort. Loin d’être funèbre, ce premier film est une lente renaissance à la vie après la longue douleur du deuil. Thomas de Thier a des qualités. Le sens de l’ellipse, qui lui permet d’éviter bien des facilités. Et une visible attirance pour l’insolence : dans un magasin de souvenirs, la photo de Baudoin, ex-roi des Belges, se casse brutalement la figure. Et le groupe Premi Djoû d’Fosse – « premier jour de mine », en wallon – commente l’action en chantant a cappella des refrains à l’humour noir réjouissant. (...) Pierre Murat. Télérama.fr  

Réalisateur belge, Thomas de Thier a réalisé plusieurs courts métrages et films documentaires avant son premier long métrage de fiction Des Plumes dans la tête. Renvoyé d’une école de cinéma, papa et maman ont beaucoup insisté pour que je décroche un diplôme. J’ai donc suivi et réussi des études en économie, ce que je considère comme un échec personnel. Les choses ont commencé à s’améliorer quand j’ai fait mon premier film. Avec ma compagne d’alors, je pars à la découverte de mes voisins (Je suis votre voisin, 1990). Trente ans : je pars en Nouvelle-Guinée, sur les traces de mon jardin d’enfance (A la recherche de l’oiseau blanc, 1995). 1998, je mets en scène une pièce de théâtre adaptée du Mur invisible de Marlen Haushofer, Triple vitrage et je filme le désert comme une fable sur le temps (Les gens pressés sont déjà morts). 2001, odyssée en couple à travers les grands espaces canadiens pour tenter d’entrer en communication vidéo avec le bébé à venir, Echographie. Biographie rédigée par Thomas de Thier.