Guido Anselmi, un cinéaste réputé, suit une cure de repos dans une ville d'eau. Pour son prochain film, qu'il ne sait comment démarrer, il écoute les conseils de ses amis. Le tournage commence mais, subitement, Guido n'est satisfait de rien. Les doutes l'assaillent. Luiza, sa femme, Carla, sa maîtresse, Claudia, l'inaccessible beauté qu'il doit prochainement diriger : les visages féminins se mêlent. Guido s'évade dans des visions. Il revoit des épisodes de son enfance, des souvenirs de jeunesse, il rêve et chevauche allègrement réalité et songe...

* Oscar du Meilleur film étranger, 1964.

* Oscar des Meilleurs costumes (Noir & Blanc), 1964.

Un film extraordinaire de sincérité sur le processus de création d'une œuvre. Fellini nous ouvre son âme et c'est de la magie à l'état pur !

C'est le grand tournant dans la carrière de Fellini, qui, trois ans après La Dolce Vita, abandonne la narration néoréaliste pour un langage de fantasmes visuels. Les images, magnifiques, passent sans transition du réel à l'imaginaire, au gré du monde intérieur de Guido, un cinéaste qui soigne une dépression nerveuse dans une station thermale (en fait, Fellini lui-même). Constamment, Guido s'évade de situations embarrassantes en se donnant l'illusion qu'il peut être un autre homme. Mais le désordre du réel et des visions intimes n'est qu'apparent.

 A l'époque, cette logique des fantasmes était d'une nouveauté déconcertante. Dans ce foisonnant spectacle, l'artiste, brusquement frappé d'impuissance créatrice, s'interroge sur lui-même jusqu'à la farandole finale, devenue aussi célèbre que l'accompagnement musical de Nino Rota. Un des plus beaux films sur le monde du cinéma. Télérama.fr

Né en 1920 dans la station balnéaire de Rimini, Fellini grandit dans l'environnement bourgeois de cette province de Romagne. En 1939, il se fait engager par l'hebdomadaire humoristique Marc'Aurelio où il peut assouvir sa passion pour le dessin et le journalisme. Il écrit des nouvelles pour la radio où il rencontre Giulietta Masina, qu'il épouse en 1943. Il débute au cinéma comme script puis écrit ou participe à une vingtaine de scénarios et devient assistant de Roberto Rossellini sur trois de ses longs métrage. En 1950, il passe à la réalisation - en collaboration avec Alberto Lattuada - avec Les Feux du music-hall, bientôt suivi du Cheik blanc (1952) et des Vitelloni (1953), deux films où il commence à s'affranchir du néoréalisme. Après La Strada (1954), immense succès international, il donne de nouveau la vedette à Giulietta Masina dans Il Bidone (1955) et Les Nuits de Cabiria (1957). Son cinéma se fait plus personnel et singulier encore à partir de La Dolce Vita (1960) et Huit et demi (1963). Il réalise par la suite douze longs métrages et participe régulièrement à des films à sketchs, imprégnant durablement le cinéma italien, et mondial, par son univers et son style si singuliers. Il s'éteint en 1993. Jacques Siclier. Dvdclassik.com

Retrouvez ici d'autres films de Federico Fellini disponibles en DVD dans les médiathèques.

Retrouvez ici d'autres films italiens disponibles en DVD dans les médiathèques.

En cours de chargement ...
Ce film est interdit aux moins de 16 ans.