Un vieux professeur amoureux de l’art se cloître dans sa villa romaine pour fuir la société. Une très jolie femme veut louer le deuxième étage de sa demeure pour y loger son amant, sa fille et son ami. À titre de loyer, elle lui offre un tableau. Dès lors, le vieil homme verra s’engouffrer chez lui tous les désirs et les vices, la violence et la passion, jusqu’à la mort.

* Prix David di Donatello du meilleur film et du meilleur acteur étranger, 1975.

Film testamentaire, mélancolique et étouffant, qui dresse le portrait d'une société qui se délite.

Avant-dernier film de Luchino Visconti, Violence et passion est un huis clos qui vient dans la filmographie du maître après une série de films épiques, à savoir Les Damnés en 1969, Mort à Venise en 1971 et Ludwig - Le crépuscule des dieux en 1972.

Malgré le tournage en intérieurs et les difficultés traversées par le cinéaste, Violence et Passion restera une œuvre fastueuse doublée d’un film d’auteur à cent pour cent. Dès les premières images, tout est signé Visconti : le spectateur est frappé par la beauté de l’image et la décoration d’une grande richesse. Les divers sculptures, tableaux et bibelots qui composent l’appartement du professeur sont disposés dans le cadre en Cinémascope avec la grande méticulosité propre à cet artiste du septième art. Le casting tout aussi somptueux est constitué par des fidèles du maestro : Helmut Berger (Les Damnés, Ludwig) en gigolo fascinant, Silvana Mangano (Mort à Venise) en marquise intraitable, Romolo Valli (Mort à Venise) et cerise sur le gâteau, le Guépard en personne, Burt Lancaster. Visconti retrouve également ses collaborateurs techniques habituels : le chef opérateur Pasqualino De Santis, le décorateur Mario Garbuglia, le monteur Ruggiero Mastroianni, le costumier Piero Tosi ainsi que le compositeur Franco Mannino qui donneront tous le meilleur d'eux-mêmes.

Le film porte à leur paroxysme toutes les obsessions entrevues dans les précédents films de Visconti. Ainsi, le thème de la décomposition de la cellule familiale est central, comme il l’était dans Les Damnés ou Sandra. La mort prend l’apparence de l’amour comme dans Mort à Venise. Les personnages s’adonnent à la débauche comme c’était déjà le cas dans Les Damnés ou Ludwig. Le cinéaste insiste sur la fascination que peut exercer la vulgarité, comme dans Les Damnés.(...) Mais surtout, Violence et passion évoque irrémédiablement l’œuvre maîtresse de la filmographie viscontienne : Le Guépard.

Mais Violence et passion marque avant tout par sa réflexion acérée sur l’éternel conflit des générations. Le vieux professeur vertueux d’un côté, les jet setters amoraux de l’autre : deux visages dissemblables d’une même classe, l’aristocratie ; Mai-68 est passé par là, bouleversant les vieux codes moraux. (...) La suite de la critique ici sur DvdClassik.

Luchino Visconti est un réalisateur de cinéma italien, né en 1906 et mort en 1976. Il fut aussi directeur de théâtre, metteur en scène et écrivain. Parmi ses films les plus marquants, citons Rocco et ses frères (1960), Le Guépard (1963), Les Damnés (1969), Mort à Venise (1971), Ludwig, le crépuscule des dieux (1972)...

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