CHRONIQUES HISTORIQUES, POLITIQUES ET SOCIALES
Trois frères
Lorsque leur mère décède, trois frères convergent vers leur village natal pour des retrouvailles particulières, en compagnie de leur père. L'un est un juge luttant contre le terrorisme, l'autre un éducateur de jeunes délinquants, le troisième un ouvrier, confronté aux problèmes de l'emploi. Ils retrouvent pour quelques heures les lieux et les personnes appartenant à leur passé.
Ce film est le résultat des expériences de Francesco Rosi qui retrouve "son histoire personnelle à travers l'histoire de sa famille et de son pays" : le juge représente le drame que vivent les magistrats exposés à tous les dangers et obligés de prendre les décisions dont un état démissionnaire est incapable; l'éducateur affronte le désarroi de la jeunesse; l'ouvrier vit les problèmes du chômage. Tous éprouvent la difficulté de vivre et d'agir dans un pays qui souffre d'un profond déséquilibre politique et social. Ils retrouvent pour un moment les valeurs d'une ancienne civilisation rurale qui est celle de leur terroir. Film intéressant. Emmanuelle Neto. Guide des Films Tulard.
Francesco Rosi débute comme assistant de Luchino Visconti sur le tournage de La Terre tremble
(1947), dont il écrit également le script, dessine certains plans et
dirige les acteurs non professionnels. Il travaille à nouveau avec
Visconti pour Bellissima (1951) et Senso (1953) et
avec d'autres réalisateurs comme Michelangelo Antonioni, Raffaello
Matarazzo, Mario Monicelli, Luciano Emmer, Ettore Giannini et Goffredo
Alessandrini. Il coréalise Kean (1956) avec Vittorio Gassman. Ses deux premiers films, Le Défi , qui remporte d'emblée un prix à Venise, et I Magliari,
tous deux réalisés en 1958, sont influencés par les films noirs d'Elia
Kazan, de Jules Dassin et de John Huston. Le premier traite de la camorra, la mafia napolitaine, et le second de la condition des Italiens vivant à Hambourg. Mais ce n'est qu'avec Salvatore Giuliano
(1961) qu'il connaît le succès, tant en Italie qu'à l'étranger. Son
style objectif et clair dans l'approche des réalités politiques et
sociales apparaît nettement dans cette troisième réalisation. On voit
alors en lui l'héritier de Luchino Visconti et de Roberto Rossellini,
les deux maîtres du néo-réalisme italien. Francesco Rosi est très
imprégné par son Sud natal, et il choisit de tourner de préférence dans
le Mezzogiorno. Ses films naissent généralement d'une recherche
documentaire approfondie et d'un scénario écrit en collaboration avec
des écrivains, notamment avec Tonino Guerra. Le tandem Guerra-Rosi est à
la base des films les plus marquants du réalisateur : Les Hommes contre (1970), L'Affaire Mattei (1972), Lucky Luciano ou Cadavres exquis
(1975). Dans chacun de ces films, il se sert d'une personnalité
historique, non pas pour en faire une biographie, mais pour présenter
une analyse poussée de la vie politique italienne. Démasquer les
complots qui se font dans l'ombre pour faire ressortir la vérité est son
thème de prédilection. Certaines de ses œuvres sont influencées par
ses origines hispaniques et les trois siècles de présence espagnole à
Naples. Ainsi, il réalise le Moment de la vérité (1964), adapte avec succès Carmen (1984) et se tourne vers l’œuvre de Gabriel Garcia Marquez en adaptant sa Chronique d'une mort annoncée
(1987). Francesco Rosi est un cinéaste éminemment politique. On décèle
aussi dans ses films des préoccupations sur la mort et sur le sentiment
amoureux, pourtant peu évoquées en apparence. http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr
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