COMÉDIES !
Père et fils
Road movie familial. Sentant sa mort prochaine, un père décide de réunir, malgré les vieilles
querelles, ses fils et de les emmener au Québec voir les baleines à
bosse. Belle initiative ? A un détail près : le paternel se porte comme
un charme. Il a inventé un mal incurable pour forcer ses rejetons à être
du voyage...(...)
Un premier film, chronique de la tendresse masculine, servi par une fine interprétation.
En sortant de ce Père et fils, on a qu'une envie, crier
sa joie. Une joie profonde d'avoir pu partager une intimité réelle avec
des personnages si bien construits, dont le passé, les blessures, nous
sont petit à petit dévoilées, lors de quelques scènes clés (le repas au
restaurant, la panne au bord du lac, le séjour en prison, l'explication
entre les deux frères…). Du volontaire malentendu de départ, naît bien sûr une multitude de
situations et dialogues cocasses, mais également l'entente, la
communication, au sein d'une famille rongé par les non dits. Noiret met
toute son énergie à incarner la volonté roublarde de ce père en demande
de contact. Les trois fils, chacun dans leur registre (le friqué
prétentieux, le doux un rien sado-maso, le sensible un peu bœuf),
prennent de l'épaisseur au contact des autres, reflétant la complicité
des acteurs. Parmi eux, Bruno Putzulu nous offre une magnifique tirade sur
l'amour, et la douceur, et Pascal Elbé se distingue, en véritable
révélation, par le mélange d'une allure, d'une voix tranchée, et d'un
regard à la fois neuf, doux et fragile. Une grande comédie à la
française, dans le bon sens du terme. Olivier Bachelard. Abusdecine.com
Comédien amateur, Michel Boujenah fait ses débuts professionnels en 1972. Avec Paul Allio et Corinne Atlas, il fonde une troupe de théâtre baptisée La Grande Cuillère.
Refusé par les écoles de théâtre à cause de son accent, il suit divers
stages de formation et joue ses propres textes dans des cafés-théâtres.
C'est en 1979 qu'il débute au cinéma avec Mais qu'est-ce que j'ai fait au Bon Dieu pour avoir une femme qui boit dans les cafés avec les hommes ? de Jan Saint-Hamont, dans lequel il joue le fils du personnage joué par Robert Castel. Il y campe déjà un rôle qu'il retrouvera tout au long de sa carrière, celui d'un homme profondément gentil et un peu naïf. Après plusieurs seconds rôles, il effectue une percée spectaculaire en 1985 avec la comédie de Coline Serreau, Trois hommes et un couffin,
pour lequel il reçoit le César du Meilleur second rôle masculin. Un
succès toutefois éphémère, puisqu'il essuie par la suite un véritable
échec avec Lévy et Goliath de Gérard Oury en 1986 et ne renouera d'ailleurs avec le succès populaire qu'en 1991, grâce à La Totale de Claude Zidi. Après avoir retrouvé en 2003 Coline Serreau et ses deux complices Roland Giraud et André Dussollier pour 18 ans après, suite de Trois hommes et un couffin, Michel Boujenah est attendu pour son premier long métrage en tant que réalisateur, Père et fils qui réunit Charles Berling, Pascal Elbé et Bruno Putzulu autour de Philippe Noiret.
Une première expérience payante puisque le film réunit près d'un
million de spectateur en salles. Fort de ce succès, il renouvelle
l'expérience en 2007 avec la comédie 3 Amis.
Michel Boujenah repasse derrière la caméra en 2016 et livre la comédie dramatique Le Cœur en braille porté par les jeunes Alix Vaillot et Jean-Stan Du Pac, mais aussi Charles Berling et Pascal Elbé.
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