Road movie scientifique raconté par Albert Einstein lui-même (sous la voix d'Alexandre Astier) !  La théorie de la Relativité Générale d’Albert Einstein a révolutionné notre conception de la gravitation, de l’espace et du temps. D’abord encensée, puis oubliée, et redécouverte, l’histoire de cette théorie centenaire a marqué l’histoire scientifique du XXème siècle. Dès sa naissance, surgit un problème mathématique qui aurait pu tuer la théorie dans l’œuf : la singularité de Schwarzschild. Accompagné par des grands physiciens relativistes internationaux, le film nous emmène à la découverte de cette théorie au destin singulier. Nous découvrons un univers « courbe » finalement bien plus étrange qu’Einstein lui-même n’osait l’imaginer, et dont certains astres comme les trous noirs défient encore les scientifiques aujourd’hui

La relativité d'Einstein, "supercherie scénaristique" préférée des réalisateurs

Véritable big bang scientifique dans le monde de la science, la théorie de la relativité restreinte d'Einstein est pourtant souvent utilisée au cinéma comme une simple "supercherie" pour "mettre sous le tapis" des failles du scénario, expliquent à l'AFP deux chercheurs. La théorie d'Einstein au cinéma ? "Il n'y a pas de bons et de mauvais élèves. Il n'y en a que de mauvais ou de très mauvais !", plaisante l'astrophysicien Roland Lehoucq, venu au festival de Fleurance (4-10 août, Gers) donner une conférence sur les rares réalisateurs qui s'en tirent bien. "Dans l'imaginaire commun, on sait que la relativité parle plus ou moins de l'espace-temps et qu'on n'y comprend rien", décrypte le deuxième intervenant, Quentin Lazzarotto, responsable du département audiovisuel à l'Institut Henri Poincaré."Donc c'est très pratique pour un réalisateur de dire +c'est la relativité+ dès qu'il y a un problème", explique-t-il. Dans le célèbre "Retour vers le Futur" (1985), Robert Zemeckis utilise ainsi cette "excuse" pour expliquer le voyage vers le passé, avec une DeLorean lancée à grande vitesse. Mais la relativité restreinte ne permet pas de faire ça. Publiée par Einstein en 1905, cette théorie a révolutionné la physique en expliquant notamment que les durées ne sont pas les mêmes selon l'état de mouvement du référentiel. Un voyage en train, par exemple, aura une durée plus courte pour les passagers qui se meuvent à grande vitesse, que pour ceux qui les attendent, fixes, à l'arrivée. Au quotidien, l'effet est cependant "complètement négligeable", explique l'astrophysicien Roland Lehoucq, car il faut atteindre un tiers de la vitesse de la lumière pour que cela soit sensible aux sens humains. C'est pourquoi la relativité est surtout présente dans les films spatiaux. Mais elle est souvent employée "à mauvais escient pour faire passer d'énormes supercheries scénaristiques", déplore son confrère Quentin Lazzarotto, qui fustige ceux qui "cherchent à créer la confusion pour noyer le poisson". Le chercheur "ne compte plus" les films "absolument pas corrects physiquement" où on parle de "ralentir le temps" avec la relativité. Ou ceux dans lequel un personnage, censé mettre 400 ans terrestres pour atteindre une planète lointaine, y arrive jeune et fringant grâce à cette excuse. "La fiction ne doit pas forcément être vulgarisatrice", concède M. Lazzarotto, "on a le droit de simplifier pour aller à l'essentiel et faire passer l'émotion".

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Quentin Lazzarotto est né en 1988 à Saint-Claude dans le Jura. Il suit des études de cinéma à Paris, à l'Ecole Supérieure d'Education Cinématographique d'abord, puis à l'Université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle, à la University of Sussex en Angleterre, et enfin à l'École Normale Supérieure - Ulm à Paris. En 2018, il réalise au cœur de la jungle amazonienne le court-métrage Carlito part pour toujours dans le cadre d’un workshop piloté par Werner Herzog. Quentin Lazzarotto est aussi l'auteur de plusieurs films documentaires portant sur le monde des sciences et en particulier les mathématiques, l'astrophysique et la cosmologie. Il travaille notamment à l'institut Henri Poincaré à Paris, dirigé par le mathématicien Cédric Villani et le physicien Jean-Philippe Uzan, en tant que réalisateur et responsable des activités audiovisuelles de l'Institut. 

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