CHRONIQUES HISTORIQUES, POLITIQUES ET SOCIALES
Les équilibristes
On ne vient pas ici pour guérir, mais pour vivre le plus pleinement possible ses derniers jours. Ici, c’est un service de soins palliatifs. Au quotidien, des soignants font corps et s’écoutent les uns les autres, pour être au plus près des patients. En parallèle des scènes montrant une médecine pleine d’humanisme, la voix de la cinéaste se fait entendre. Elle accompagne, elle aussi, sa mère à travers la maladie. Quatre danseurs mettent en lumière la chronique de cet accompagnement.
* Mention spéciale du jury, La 25e Image - Festival du film social, 2021
La réalisatrice de documentaires filme au plus près le personnel de
l’unité de soins palliatifs des Diaconesses, à Paris, qui accompagne des
personnes de tous âges vers leur dernier souffle. Dans une belle
pudeur, elle choisit de ne jamais montrer les malades, dont les
souffrances, les peurs, mais aussi les petits bonheurs, ne sont perçus
qu’à travers les paroles échangées entre leurs soignants si humains. En
contrepoint, en voix off, l’auteure détaille les dernières heures de sa
propre mère, atteinte d’un cancer, et elle alterne ce témoignage avec
des séquences de chorégraphies, métaphores de la douceur et de la
douleur des corps. Ainsi se dessine une chronique toute personnelle et
funambule de ce qui vit et vibre encore avant la mort.
Guillemette Odicino, Télérama.fr, 2020
Perrine Michel commence à pratiquer la
photographie argentique en 1994, en même temps que ses études de cinéma à Paris
3. Elle rencontre le cinéma documentaire en 1998, d’abord à travers les films
de Nicolas Philibert sur lequel elle écrit un mémoire de fin d’études. Elle
travaille ensuite dans différentes structures à la coordination de projets
cinématographiques, la programmation de films, ou l’éducation à l’image. Elle
continue la photographie et s’intéresse de plus en plus à la création sonore,
en faisant notamment la prise de son de plusieurs films documentaires. En 2003, elle réalise un premier court-métrage documentaire
fabriqué à partir de photographies : Le Pêcheur de lune. En 2004, elle suit la
formation des Ateliers Varan au cours de laquelle elle réalise Ouiza, comme au
cinéma. En 2008, elle commence l’écriture de Lame de fond dans le cadre de
l’Atelier documentaire de La Fémis. Ce projet lui fera découvrir la pratique du
collage, le cinéma d’animation artisanal et le cinéma expérimental, disciplines
qu’elle continue d’explorer. Le film sort en 2013 et reçoit de nombreux prix. En 2019, elle termine le long-métrage Les Équilibristes.
Parallèlement, elle crée la structure Hors Saison, pour pouvoir s’impliquer
pleinement dans la production ou la coproduction de ses projets de réalisatrice
et d’auteure : films, créations sonores, arts plastiques, performances,
ateliers pédagogiques.
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