C’est l’histoire d’un bal. D’un grand bal. Chaque été, plus de deux mille personnes affluent de toute l’Europe dans un coin de campagne française. Pendant sept jours et huit nuits, ils dansent encore et encore, perdent la notion du temps, bravent leurs fatigues et leurs corps. Ça tourne, ça rit, ça virevolte, ça pleure, ça chante. Et la vie pulse.

Le film s'ouvre sur une route de campagne au petit matin. En off, Laetitia Carton se raconte, avec cette même voix qui nous accompagne film après film depuis ses débuts de réalisatrice. Une séquence pour nous laisser le temps de nous préparer, qui agit comme un lever de rideau sur la cascade d’émotions prêtes à nous tomber dessus dans un instant. Car on ne revient pas indemne du bal de Gennetines, et la cinéaste est bien décidée à nous faire vivre cette expérience dingue. Au son des instruments de musique de la fête, vielle, accordéon, tambourin ou clarinette, et par un enchaînement cinématographique composite, alliant le sens de l’observation d’un Frederick Wiseman et des jeux de caméra subjective et fictionnelle, la réalisatrice nous entraîne dans une farandole réjouissante, et nous pousse – un comble pour un film – à ne pas rester devant nos écrans. Pauline David - Programmatrice, directrice du festival En ville ! (Bruxelles)

Issue des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand, Laetitia Carton a exposé son travail dans des lieux d’art contemporain dès sa sortie de l’école (à l’abbaye St André à Meymac, à St Fons, au Creux de l’enfer, à Thiers, à l’espace d’art contemporain de la ville de Paris, au Musée d’art contemporain de Lyon)… Elle rencontre Jean-Pierre Rhem, ainsi que le documentaire de création lors d’un post-diplôme à l’école d’art de Lyon. Elle décide alors de prendre un autre chemin, et suit le master de réalisation documentaire de Lussas (Université de Grenoble). Son film de fin d’études, D’un chagrin j’ai fait un repos est largement diffusé et lui permet de voyager jusqu’à Cuba, où il remporte un prix. Elle réalise en 2009 un premier film de 90′ pour la télévision, La Pieuvre, sur une maladie génétique neurodégénérative qui décime sa famille, la maladie de Huntington. En parallèle de son portrait sur l’artiste Baudoin, sorti en salles en septembre 2015, elle réalise un documentaire J'avancerai vers toi avec les yeux d'un sourd pour le cinéma sur la communauté sourde et la langue des signes, initié il y a déjà plus de sept ans avec ses amis sourds. Le Grand Bal (2018) a été programmé en séance spéciale à Cannes. Il a concouru pour l'Œil d'or du meilleur documentaire du festival de Cannes et a été nommé pour le César du meilleur film documentaire. Il a été diffusé dans de nombreux festivals. (Source : SaNoSi Productions)

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Ce film est interdit aux moins de 14 ans.