Une nuit, le casse d'une pharmacie se termine en une sanglante tuerie. Nikita est arrêtée et condamnée à vie pour meurtre. Pourtant, elle va avoir une chance de se racheter en signant avec l'Etat un pacte implacable. Après trois ans d'un dur entraînement et une dernière mise à l'épreuve, Nikita retrouve une nouvelle identité et devient un tueur à la solde du gouvernement.

Nikita est le plus beau film de Luc Besson, où s’équilibrent harmonieusement la direction d’acteurs, le scénario et la crédibilité des personnages, comme si, pour une fois dans sa carrière, le wonder boy du cinéma français n’avait rien sacrifié sur l’autel d’une réussite commerciale, Faisant confiance à son trio de comédiens magnifiques - Anne Parillaud, Jean-Hugues Anglade, Tchéky Karyo -, qui contribuent pour beaucoup au succès de ce long métrage haletant, le metteur en scène construit une véritable histoire tragique où l’héroïne - une délinquante repentie - suit un parcours qui relève de la pure fatalité -, puisque Nikita est condamnée à travailler, sans répit, pour les services secrets, afin d’expier son crime initial.
La multiplication des missions se cristallise dans des scènes d’une réelle efficacité, où l’émotion côtoie souvent l’action, sans jamais la diluer. On peut évidemment mentionner la séquence du restaurant, sardonique à souhait : le cadeau offert à l’héroïne, dans ce qui s’annonce comme une soirée romantique, n’est que la promesse d’une nouvelle tâche à accomplir, au nom d’un État auquel on n’échappe jamais, qui se venge à l’infini du mal qu’on lui a fait. Avec deux armes, transmises dans un écrin luxueux, Nikita prolongera, par des voies légales, la violence dont elle s’était rendue coupable au début du film. Les soudains changements de registres contribuent à maintenir l’attention et sont formidablement incarnés par Anne Parillaud, qui trouvait dans ce personnage le rôle de sa vie. Tour à tour drôle, inquiétante, émue, puissante, elle porte le film sur ses épaules. Et Besson la filme constamment comme une muse à qui l’image rendrait tous les hommages.
Jérémy Gallet. www.avoir-alire.com

Après avoir mis en scène le court-métrage L'Avant dernier (1981), Luc Besson fonde avec Pierre Jolivet la maison de production Les Films du loup. C'est via cette société qu'il réalise en 1983 le film de science-fiction Le Dernier combat. Il enchaîne, deux ans plus tard, avec le polar moderne Subway. Mais c'est avec la déferlante du Grand bleu que Luc Besson obtient son premier véritable succès public. Le réalisateur retrouvera le monde de la mer trois ans plus tard pour Atlantis, un film documentaire muet mis en musique par le compositeur Eric Serra, complice du cinéaste. En 1990, Luc Besson fait de sa compagne d'alors, Anne Parillaud, l'héroïne du film policier Nikita. Sa poignante prestation de tueuse à gages vaudra à la comédienne le César de la Meilleure actrice. Dans le même registre, il imagine son acteur fétiche Jean Reno dans un rôle de "nettoyeur", celui de Léon en 1994. Ce carton au box-office lui permet de mettre en œuvre un projet très ambitieux, le futuriste Cinquième élément (1997). En 2009, Luc Besson prouve une nouvelle fois son intérêt pour l'écologie en produisant le film documentaire Home. L'année 2014 marque le grand retour à la science-fiction pour Luc Besson, qui, vingt-quatre ans après Nikita, fait de Scarlett Johansson sa nouvelle icône bessonnienne en glissant l'actrice dans la peau d'une mutante dotée de capacités intellectuelles surnaturelles.

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Ce film est interdit aux moins de 16 ans.