De retour à Paris après ses études, Georges Randa pense pouvoir épouser Charlotte, mais le père de son aimée l’a promise à quelqu’un d’autre. Dans un instant de folie, il se venge en dérobant les bijoux lors de la soirée de fiançailles. Commence alors pour Georges une carrière de voleur…

Unique collaboration entre Jean-Paul Belmondo et Louis Malle, Le Voleur constitue un des films les plus remarquables du réalisateur. Le Voleur s'ouvre sur une scène de cambriolage très éloignée des vertus de tension et de suspense associées aux films traitant des exploits de monte-en-l'air et Jean-Paul Belmondo, glacial, n'évoque en rien le fantasme du voleur aristocrate et charmeur à la Arsène Lupin. Dans cette introduction, notre hors-la-loi inspecte la rue d'un côté puis, de l'autre, escalade un muret, brise méthodiquement une serrure et inspectera méticuleusement toute une nuit la maison vide où il s'est introduit pour évaluer la valeur de chaque objet qui s'y trouve. Point de glamour ou de panache, on suit un professionnel en plein travail, ce qu'appuie cette phrase cinglante de Belmondo en voix-off :
« Il y a des voleurs qui prennent mille précautions pour ne pas abîmer les meubles, moi pas. Il y en a d'autres qui remettent tout en ordre après leur visite, moi jamais. Je fais un sale métier, mais j'ai une excuse, je le fais salement... » [...] Justin Kwedi, Dvdclassik.com, 2017

Louis Malle (1932-1995) est un réalisateur, scénariste, dialoguiste, directeur de la photographie et producteur français. Après avoir suivi des études commerciales et des cours de sciences politiques, il intègre l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC). Avant la fin de la deuxième année, il devient l'assistant du commandant Cousteau à bord de la Calypso et coréalise Le Monde du silence en 1955, film qui obtient la Palme d'or au Festival de Cannes. Un an plus tard, il assiste Robert Bresson sur le tournage de Un condamné à mort s'est échappé. Pour répondre aux besoins de ce film, il fonde la Société Nouvelle des Éditions de Films (NEF) qui détient une part dans la coproduction et lui permet de produire son premier long métrage, Ascenseur pour l'échafaud (1958). Louis Malle fait à nouveau appel à Jeanne Moreau dans Les amants (1958), et poursuit une riche carrière de réalisateur en France et aux États-Unis en réalisant plus d'une trentaine de films dont Zazie dans le métro (1960), Lacombe Lucien (1974), Atlantic city (1980), Au revoir les enfants (1987) et Milou en mai (1990).

Lire la présentation de l’œuvre de Louis Malle par Bernard Payen sur le site de la Cinémathèque française.

> Retrouvez ici les films de Louis Malle disponibles en DVD dans les médiathèques.

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Ce film est interdit aux moins de 16 ans.