En juin 1944, Albert Quentin, ancien fusilier marin en Indochine, est propriétaire d'un hôtel dans un village normand. Un beau jour où, une fois de plus, il a un peu trop bu, il prend brutalement conscience qu'il n'est plus sur le pont de son navire, quelque part dans la mer de Chine, mais dans son établissement, sous un intense bombardement allié. Il fait le serment de ne plus boire s'il en réchappe. Promesse tenue depuis lors, au grand plaisir de madame Quentin. Un soir d'hiver, le jeune Gabriel Fouquet arrive à l'hôtel et se met à boire pour oublier son mariage malheureux. Albert se prend d'affection pour son hôte et finit par partager avec lui une monumentale beuverie...

Rencontre alcoolisée entre l’hôtelier Quentin et le jeune Fouquet. Ode amère aux voyages, ceux que l’on a faits durant sa jeunesse enfuie et ceux que l’on ne fera plus jamais. Pour retourner en Chine ou rêver que l’on torée dans une arène madrilène, il faut un certain véhicule : « Oh là, là ! Le véhicule, je le connais : je l’ai déjà pris. Et ce n’était pas un train de banlieue, vous pouvez me croire. Monsieur Fouquet, moi aussi, il m’est arrivé de boire. Et ça m’envoyait un peu plus loin que l’Espagne. Le Yangzi Jiang, vous en avez entendu parler, du Yangzi Jiang ? Cela tient de la place dans une chambre, moi je vous le dis ! »

Gabin, le vieux briscard du cinéma français, et Belmondo, le jeune loup de la Nouvelle Vague, forment un duo grandiose : ils titubent ensemble, font des étincelles avec les dialogues d’Audiard, et en mettent plein la gueule aux Français moyens. Audiard adaptant Blondin, c’est le Picon avec la bière, la jacte célinienne au service de la mélancolie stendhalienne. Et la gueule de bois à la fin, quand on est sûr que l’hiver est là. Télérama.fr

Henri Verneuil, de son vrai nom Achod Malakian, né en1920 à Rodosto (auj. Tekirdağ, en Turquie) et mort en 2002 à Bagnolet, est un réalisateur et scénariste de cinéma français d'origine arménienne. Il a raconté son enfance dans ses deux derniers films formant diptyque : Mayrig et 588, rue Paradis. Il est diplômé de l’École Nationale Supérieure d'Arts et Métiers.

En 1947 a lieu sa première rencontre avec Fernandel, pour un court métrage sur Marseille Escale au soleil. Fernandel, déjà célèbre, accepte de tourner avec un réalisateur inconnu. Il « monte » à Paris, où il décroche un emploi comme assistant réalisateur. En 1959, Henri Verneuil obtient son premier grand succès au cinéma pour La Vache et le Prisonnier, toujours avec Fernandel, qui devient son acteur fétiche, et y interprète le rôle de Charles Bailly avec la vache Marguerite. De 1959 à 1991, il réalisera de nombreux films à succès, mettant en scène les plus grands acteurs français et étrangers : Jean Gabin, Fernandel, Jean-Paul Belmondo, Alain Delon, Philippe Noiret, Lino Ventura, Omar Sharif, Henry Fonda, Yul Brynner etc.

En 1991, il réalise Mayrig (Maman en arménien), un sujet qui lui tient à cœur. Tiré du livre qu'il a écrit après la mort de sa mère et qui a été traduit dans 37 langues, le film rend hommage à toutes les mamas arméniennes.

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Ce film est interdit aux moins de 16 ans.