À la folie

Pour fêter l'anniversaire de sa mère, Emmanuelle vient passer quelques jours dans la maison de son enfance. Elle y retrouve temps passé et souvenirs qui règnent dans les lieux, mais aussi sa sœur aînée dont l’instabilité psychologique a trop souvent affecté les relations familiales. Personne ne se doute que cette fête de famille va rapidement prendre une tournure inattendue…

Inédit en DVD dans les médiathèques !

Le film d’Audrey Estrougo, sur une famille dans laquelle une sœur affronte la schizophrénie de l’autre, explore avec une immense humanité les troubles mentaux.

La mère ne veut rien voir alors qu’elle se prend tout en pleine poire. C’est elle, après tout, qui vit à la campagne en tête à tête avec « Nath », sa fille qui pète les plombs de plus en plus gravement mais qu’elle ne veut surtout pas remettre dans une institution avec camisole chimique. Le père, aux abonnés absents, musicien toujours en tournée, débarque pour l’anniversaire de son ex-femme. Tout comme l’héroïne, « Manu », celle des deux sœurs qui a réussi. Celle qui voudrait maintenir cette famille debout mais sans ces mensonges qui la mettent en danger de mort. Celle enfin qui à force de dire la vérité prend le risque de devenir la cible numéro 1. (...) C’est toute la grâce d’Audrey Estrougo de ne jamais caricaturer personne, de flirter avec les limites, de nous faire entrer dans une famille dysfonctionnelle comme elles le sont presque toutes, mais pas souvent à un tel degré, de violence et de déni… Soigner, est-ce aussi abandonner ? Lâcher son enfant devenu jeune adulte, est-ce une défaite ou un enterrement pour soi-même ? Grand film d’acteurs, tous virtuoses d’une petite musique où la fausse note est celle de la vie qui n’a pas donné les bonnes cartes à tout le monde. Déchirant sans être définitivement noir, A la folie nous dit paradoxalement de ne jamais renoncer. À être vivants, pleinement, mais en pleine conscience, en cherchant une vérité qui guérit, pas un mensonge qui détruit. Yves Jaeglé. Le Parisien.fr

Née en 1982, Audrey Estrougo grandit entre Paris et sa banlieue. C’est d’ailleurs l’univers des cités qui est le sujet de son premier long métrage, le film choral Regarde moi, qui sort en 2007. Après avoir signé le film documentaire Encore un printemps consacré au célèbre groupe de rap IAM, elle se voit proposer un défi de taille : la réalisation d’une comédie musicale, Toi, moi, les autres, qui est aussi fable sociale acidulée, diffusée en salles en 2011. En 2013 et sans aucun financement, Audrey Estrougo met en scène Une histoire banale, qui traite du viol et de ses conséquences. L'année suivante, elle réalise La Taularde, un huis clos dans le milieu carcéral féminin avec Sophie Marceau. Elle s'attaque ensuite, pour Arte, à la série Héroïnes, une comédie sociale en trois épisodes. Passionnée de rap, Audrey Estrougo est en 2020 à la tête d'un projet des plus ambitieux puisqu'il s'agit d'un biopic consacré à NTM (sélectionné à Cannes en Compétition officielle). Laurent Schenck. Allocine.fr

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