LA VIE MÊME
Portrait de la jeune fille en feu
1770. Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Marianne va devoir la peindre en secret. Introduite auprès d’elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde.
- Prix Lumière de la meilleure actrice et de la meilleure image 2020.
- César de la meilleure photographie 2020.
Prix du meilleur scénario, Festival de Cannes 2019.
L’éclosion
de l’amour entre deux femmes, une peintre et son modèle, en 1770. Le
désir, la création, l’émancipation, filmés avec autant d’élégance que de
lyrisme. Jacques MORICE, Télérama.
Portrait de la jeune fille en feu
appartient désormais aux plus grands films romantiques du cinéma
français, porté par ce duo d’exception que sont les deux comédiennes
principales qui savent comme personne mélanger la brûlure et la
caresse. Le Parisien.
Il
y a du souffle dans la visée de Sciamma, et dans son geste artistique.
De l’ampleur décuplée par son travail sur la retenue et la frustration.
De la maestria dans sa science de la durée. Une croyance profonde dans
son art et dans sa capacité de transmission. Olivier PÉLISSON, Bande à part.
Diplômée de la Fémis en section scénario, Céline Sciamma recycle son projet de fin d'études, soutenu par le réalisateur Xavier Beauvois, alors membre du Jury lors de son examen final, pour réaliser son premier long-métrage en 2007 : Naissance des pieuvres, une plongée dans le milieu de la natation synchronisée où trois adolescentes s'éveillent au désir. Ce
premier film qui esquisse déjà les prémices d'une thématique chère à la
réalisatrice, l'ambiguïté sexuelle, est projeté dans la catégorie Un
Certain Regard au Festival de Cannes en 2007 et remporte également le
prix Louis-Delluc.
Après avoir réalisé un des courts-métrages du programme 5 films contre l'homophobie en 2009 et collaboré au scénario de la série de Canal+ Les Revenants, la cinéaste jette un pavé dans la mare avec le perturbant Tomboy :
l'histoire de Laure, une petite fille de dix ans prenant les traits
d'un garçon, Michaël, auprès de ses camarades. Une fois de plus, Céline
Sciamma pointe du doigt un sujet peu abordé au cinéma.
Pour son troisième passage derrière la caméra, Bande de filles,
la cinéaste poursuit son exploration intime des troubles de la
féminité, en portant à l'écran le choc des cultures entre une
adolescente de quinze ans, prisonnière des codes de la société, et un
groupe de filles émancipées. La réalisatrice prête ensuite son talent de
scénariste pour l'émouvant film d'animation Ma vie de courgette de Claude Barras et la chronique adolescente d'André Téchiné, Quand on a 17 ans.
En 2019, la cinéaste revient à la réalisation avec Portrait de la jeune fille en feu. Dans ce drame en costumes, elle retrouve Adèle Haenel,
sa muse de Naissance des pieuvres. Présenté en
compétition à Cannes, le
long-métrage remporte le Prix du scénario et est également nommé au
Golden Globes du meilleur film étranger. Dans la continuité de ses
œuvres précédentes, la cinéaste se penche sur l'émancipation de deux
femmes à travers l'éclosion de leur passion amoureuse. Malgré des
entrées décevantes en France, Portrait de la jeune fille en feu
bénéficie d'un accueil critique triomphal et achève de faire de Céline Sciamma
l'une des cinéastes majeures en France. Deux ans plus tard, elle signe un film minimaliste à hauteur d'enfant : Petite maman, où une fillette se lie d'amitié avec sa mère, redevenue une petite fille.
Visitez la page facebook des médiathèques...