LA VIE MÊME
Les immobiles
"J'ai demandé à des gens que je ne connaissais pas de poser totalement immobiles et de fixer l'objectif." Des personnes âgées, des adolescents, un groupe de musiciens, des
modèles d’artiste, un photographe et bien d’autres encore se prêtent à
l’exercice et lui font part de leurs sensations. Où l’on apprend que
retenir le temps, ce vieux rêve de l’homme, est chose bien difficile… Une idée née autour d’un dispositif d’installation vidéo. Des premiers clichés d'êtres humains au dispositif cinématographique, le film décline l'idée du portrait, à la fois arrêt du temps, représentation du vivant, mais aussi expérience de la mort…
* Grand Prix Doc en courts (Rencontres du court métrage documentaire), Lyon, 2015.
Le
désir de faire ce film est né autour d’un dispositif d’installation
vidéo. J’avais alors demandé à des modèles de rester immobiles, le
regard fixe, le plus longtemps possible. Le désir de ce film est venu de
ce qui échappait à mon travail d’installation, mais qui faisait partie
de sa fabrication même. Je n’avais pas imaginé que dans cet exercice
très simple que j’avais proposé, il y avait un trouble, qui suscitait la
parole. Je n’avais pas imaginé non plus la fascination ressentie devant
l’étrangeté de leur propre image immobile. Ce film explore ce face à
face entre moi qui regarde et le modèle de l’autre côté de l’objectif. C’est ce "dialogue" qui est au cœur de ce film.
Des personnes âgées, des adolescents, un groupe de musiciens, des
modèles d’artiste, un photographe et bien d’autres encore se prêtent à
l’exercice et lui font part de leurs sensations. Où l’on apprend que
retenir le temps, ce vieux rêve de l’homme, est chose bien difficile…
Après des études à l’école nationale supérieure d’art de Cergy
Pontoise, Béatrice Plumet s’intéresse à plusieurs formes de narrations, elle
alterne fictions, essais vidéo et films documentaires. Elle commence en 2009
une série de travaux sur l’image Portrait et sa nature qui seront
montrés dans divers lieux d’expositions et à deux reprises au centre
Pompidou pendant le festival Hors-Piste. Suivra un film documentaire qui
explore la parole des modèles qu’elle filme Les Immobiles. Le festival
Hors-piste lui propose au centre Pompidou un solo-show qui sous une
forme hybride entre cinéma et spectacle vivant qui lui permet de
prolonger ce travail. Les images produites avec la complicité des
spectateurs dans la salle de cinéma sont à l’origine des Images
parfaites.
Ce film a été diffusé dans le cadre de la séance compétition des Courts du Réel, à la Maison du livre, de l'image et du son.
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