Un jeune juge d’instruction est affecté dans une petite ville de province. En se penchant sur les dossiers de son prédécesseur, il est amené à demander un supplément d’enquête sur une vieille affaire restée non élucidée. L’exhumation de cette histoire va secouer la petite ville.

Inédit en DVD dans les médiathèques.

Ancien avocat, André Cayatte a fait des thématiques judiciaires ses sujets de prédilection dans sa carrière de cinéaste. Ses titres les plus célèbres, Nous sommes tous des assassins par exemple, se rattachent au genre. Bien souvent, les sujets qu'il aborde dans ce domaine s'annoncent passionnants, tant par leur intrigue que par le monde qu'ils ambitionnent de dépeindre. (...) Le Dossier noir est un drame judiciaire, qui propose à la fois une intrigue à suspense et la peinture des arcanes de la justice. (...) Au delà de la pure intrigue policière, il met en image le quotidien d'un jeune juge d'instruction de province, dépeint son manque de moyens et sa solitude devant les décisions qu'il doit prendre. Il s'intéresse aux méthodes policières, pas toujours adaptées à la découverte de la vérité. (...) Cayatte parvient a donner au Dossier noir une dimension quasi documentaire, montrant notamment un palais de justice d'une vétusté édifiante, grande bâtisse mal chauffée, équipée d'un seul téléphone chez la concierge, et proposant pour seul personnel la dite concierge et ses jeunes enfants, régulièrement mis à contribution par le juge. Voilà la mise en évidence flagrante d'un travail qui ne peut être fait correctement et d'un manque de ressources qui sera d'ailleurs la clé du dénouement du film et de la précarité de la justice. Ce travail de documentariste, Cayatte le poursuit avec le même succès au-delà des murs du palais, offrant une peinture intéressante d'une petite ville d'après-guerre, en pleine reconstruction et en train de basculer vers le monde moderne.(...) Philippe Paul. Dvdclassik.com

Après des études de lettres et de droit, André Cayatte devient avocat au Barreau de Toulouse, puis de Paris. Mais il décide rapidement de se reconvertir dans le journalisme et l'écriture. Il publie six romans et collabore à deux scénarios, Entrée des artistes (1938) de Marc Allégret et Remorques (1941) de Jean Grémillon. Sa carrière cinématographique commence en 1942 avec La Fausse Maîtresse, adapté d'un roman de Balzac. En 1950, avec Justice est faite, montrant un jury d'assises prisonnier de ses préjugés, il se lance dans l'analyse de la justice, de ses rouages et de ses enjeux. Nous sommes tous des assassins (1952), Avant le déluge (1954) ou encore Le Dossier noir (1955) sont de la même veine. André Cayatte plaide contre la peine de mort. Cette requête contre « l'imbécile peine de mort », Cayatte la portait en lui depuis que son cousin, nouvel aumônier de prison à Carcassonne, dut assister à l'exécution d'un condamné à mort. Le jeune prêtre qui avait en vain supplié qu'on le déchargeât de cette mission, ne dormit pas de la nuit et s'effondra quand la tête tomba dans le panier. Le jeune prêtre est mort, il n'avait pas supporté cet odieux spectacle. L'ensemble de l'œuvre d'André Cayatte est de ce fait un long plaidoyer pour une justice plus humaine, moins aveuglément soumise aux règles et aux rites qui la rendent impitoyable. Il continue ensuite, jusqu'à ses dernières œuvres, au cinéma, en 1978, puis à la télévision, à filmer des problèmes de société, voire des sujets brûlants, comme la liaison d'une femme enseignante avec l'un de ses jeunes élèves (Mourir d'aimer, 1971), ou encore l'isolement d'un enseignant accusé de pédophilie (Les Risques du métier, 1967). 

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