Alger, années 1990. Nedjma, 18 ans, étudiante habitant la cité universitaire, rêve de devenir styliste. À la nuit tombée elle se faufile à travers les mailles du grillage de la Cité avec ses meilleures amies pour rejoindre la boîte de nuit où elle vend ses créations aux "papichas", jolies jeunes filles algéroises. La situation politique et sociale du pays ne cesse de se dégrader. Refusant cette fatalité, Nedjma décide de se battre pour sa liberté en organisant un défilé de mode, bravant ainsi tous les interdits.

* César du Meilleur jeune espoir féminin et César de la Meilleure première oeuvre, 2020

* Valois de la Meilleure actrice et Valois du scénario, Festival du Film Francophone d'Angoulême, 2019

Mounia Meddour a ­quitté l’Algérie en 1995, à 17 ans, et à contrecœur. Son père, ciné­aste, était menacé par les intégristes. Plus de vingt ans après, elle restitue intacte la colère de la jeu­ne Mounia dans son premier film de fiction, en grande partie autobiographi­que. Une aspirante styliste décide d’organiser un défilé de mode dans sa cité universitaire. Ses robes seront taillées dans des hijabs.

Déjà remarquée dans la série Les Sauvages (2019), Lyna Khoudri, interprète de Nedjma, impressionne. L’aréopage d’actrices qui l’entoure aussi : par sa mise en scène énergique, au plus près des corps et des visages, le film capte leur vitalité bruyante, presque brutale. Comment résister à la rage de vivre et d’aimer de ces papicha (« jolie fille », en algérois), à l’insolence scintillante de leur jeunesse tout en chevelures et bouches carmin ? Leurs échappées dangereuses dans la nuit d’Alger, vibrante de risques et de promesses, recèlent la part universelle du film : le désir fou de se sentir en vie. Mathilde Blottière, Télérama.fr, 2021 

Mounia Meddour est une réalisatrice de nationalité russe, algérienne et française née à Moscou en 1978. Après des études de journalisme à Alger, elle apprend la production en France, au Centre européen de formation à la production de films (CEFPF), et, pour la réalisation, fait un passage à l’École nationale supérieure des métiers de l’image et du son (Fémis). Après plusieurs documentaires, Particules élémentaires (2007), La Cuisine en héritage (2009) et Cinéma algérien, un nouveau souffle (2011), elle réalise son premier court métrage de fiction, Edwige (2011), qui reçoit une mention spéciale aux Journées cinématographiques d’Alger. En 2019, elle crée l’événement avec son premier long métrage Papicha.

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Ce film est interdit aux moins de 16 ans.